L'auteure, connue sous le nom de plume de Tianyi, a diffusé quelque 7.000 livres considérés comme "pornographiques", la plupart liés à l'homosexualité, qui lui ont permis rapporté 150.000 yuans (18.930 euros) de "profits illégaux", selon la police de Wuhu, une ville de la province de l'Anhui (est).

Deux ouvrages en particulier ont connu le succès Gongzhan ("Occupation "), qui décrit les jeux sexuels entre un jeune professeur et un élève adolescent qui le sédui et "BL", ou Boys' love, un recueil de nouvelles érotiques homosexuelles masculines.

Elle a fait appel de sa condamnation prononcée le 31 octobre, selon des médias locaux. La peine dont elle a écopée a été vivement critiquée sur le site chinois Weibo, dont bon nombre d'utilisateurs soulignaient qu'elle était aussi lourde que pour des crimes comme le viol.

"Nous ne nions pas son crime, c'est juste que nous n'acceptons pas ce genre de jugement déraisonnable", a écrit un utilisateur, s'attirant plus de 5.000 "j'aime" et 1.000 partages de son message.

Les romans homoérotiques ne sont pas rares en Chine et sont facilement accessibles en ligne. Mais sont passibles de poursuites criminelles ceux qui retirent de leur production ou de leur diffusion plus de 50.000 yuans (6.300 euros).

L'homosexualité est proscrite à la télévision et sur les plateformes de streaming, même si elle a cessé d'être officiellement considérée comme un crime en 1997 et comme une maladie mentale en 2001.

Ces dernières semaines, Pékin a accru la répression des "publications illégales" en ligne, vaste catégorie incluant la pornographie comme les ouvrages "mettant en danger l'unité nationale" ou "perturbant l'ordre social".

(Avec AFP)

Deux ouvrages en particulier ont connu le succès Gongzhan ("Occupation "), qui décrit les jeux sexuels entre un jeune professeur et un élève adolescent qui le sédui et "BL", ou Boys' love, un recueil de nouvelles érotiques homosexuelles masculines.