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ONU / Dépénalisation de l'homosexualité

3 membres du Comité IDAHO en grève de la faim pour faire pression sur le gouvernement

Louis-Georges Tin, le fondateur de la Journée mondiale contre l'homophobie, ainsi que deux autres membres du Comité IDAHO, Alexandre Marcel et Usaam Mukwaya, ont entamé lundi 25 juin une grève de la faim pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il porte cette année une résolution en faveur de la dépénalisation universelle de l'homosexualité aux Nations Unies.

E-llico.com / Actus

3 membres du Comité IDAHO en grève de la faim pour faire pression sur le gouvernement
ONU / Dépénalisation de l'homosexualité

Mis en ligne le 25/06/2012

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Comité IDAHO Dépénalisation universelle Nations Unies

Le 10 mai dernier, François Hollande, qui venait tout juste d'être élu, s'est engagé auprès du Comité IDAHO à porter dans l'année aux Nations Unies une résolution en faveur de la dépénalisation universelle de l'homosexualité (photo).

Comme l'explique le fondateur de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, Louis-Georges Tin, "ce texte doit être voté cette année, absolument. En effet, pour avancer dans ce domaine, le soutien de la diplomatie américaine est indispensable. Or, en novembre 2012, il se pourrait que les conservateurs remportent les élections présidentielles. Dès lors, on ne pourrait plus compter sur le soutien des Etats-Unis, et tout espoir de résolution serait suspendu pendant 4 ans, voire 8 ou 12 ans".

C'est pourquoi le Comité IDAHO souhaite voir utilisé sans tarder la fenêtre de tir qui sera ouverte jusqu'à la fin de l'année.

"Mais pour envisager une résolution à l'automne, il faut l'annoncer dès maintenant, et y travailler au plus tôt", souligne le comité qui  constate que "depuis six semaines, il apparaît que les collaborateurs du président, à l'Elysée, à Matignon et au Quai d'Orsay, ne cessent de tergiverser, et de repousser à plus tard ce qui est une urgence absolue".

Voila plus de deux ans qu'ie le dossier est en souffrance. Le président du Comité IDAHO avait d'abord rencontré Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères de l'époque, qui s'était engagé à porter la résolution sans retard ; puis, après son départ, Michèle Alliot-Marie avait pris le même engagement, mais sans suite. Enfin, les collaborateurs de Nicolas Sarkozy s'était également engagés à porter ce texte au plus tôt.

"Chaque fois, l'urgence a été ajournée : la frilosité ambiante, le manque d'intérêt pour le sujet, les urgences qui s'imposaient ailleurs (selon le moment, le printemps arabe, la Libye, l'Afghanistan, la Grèce, la Syrie, etc.) font que la question de la dépénalisation a toujours été remise à plus tard", constate le Comité IDAHO qui rappelle que "dans 80 pays environ, l'homosexualité est considérée comme un crime, un crime passible de la peine capitale dans 7 pays".

"Certes, le gouvernement vient de s'installer, mais le calendrier international ne se règle pas sur le calendrier français, et cela fait plus de deux ans que les dirigeants de la France ne tiennent pas leur parole", argumentent les grévistes de la faim qui ont informé l'Elysée de leur action.

A quelques jours de la Marche des fiertés de Paris, qui aura lieu samedi 30 juin, le président du Comité IDAHO affirme : "Je soutiens évidemment l'égalité des droits, mais je ne peux pas abandonner les homosexuels qui croupissent en prison, sous prétexte que maintenant, je vais enfin pouvoir me marier".

(Source Comité IDAHO)

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