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Agnès Cerighelli condamnée pour ses injures homophobes sur les réseaux sociaux

Agnès Cerighelli était jugée pour deux tweets dans lesquels elle n'hésitait pas à comparer le drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT, au port de l’étoile jaune imposé aux juifs en 1941.

E-llico.com / Actus

Agnès Cerighelli condamnée pour ses injures homophobes sur les réseaux sociaux
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Mis en ligne le 18/02/2020

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L'élue municipale de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) a été condamnée à 4.000 euros d’amende dont 2.000 avec sursis et à indemniser cinq associations de lutte contre l’homophobie pour deux tweets jugés injurieux à l'égard des homosexuels, lundi 17 février par le tribunal correctionnel de Versailles.

Agnès Cerighelli a en revanche été relaxée des chefs de "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’orientation sexuelle" pour un message du 25 mars 2019 dans lequel elle qualifiait le "lobby LGBT" de "secte" faisant usage "du mensonge et de la propagande" pour faire avancer sa cause.

L’élue, exclue de LREM en septembre 2018, a été condamnée pour injure homophobe pour deux messages du 28 et 29 mars 2019. Dans le premier, elle parle des "activistes LGBT" comme d’un "lobby infâme et pervers".

Dans le second, elle compare le "rainbow flag", symbole des militants LGBT, au port de l’étoile jaune imposé par Heydrich aux juifs en 1941.

L’élue, candidate à la mairie de Saint-Germain-en-Laye et qui s’affiche toujours comme une adhérente LREM sur Twitter, est en outre contrainte de publier le jugement sur son compte Twitter d’ici dix jours.

La justice l’a également enjoint à supprimer le tweet du 28 mars sous trois jours, celui du 29 mars ayant déjà disparu. Enfin, Agnès Cerighelli doit verser 1.000 euros de dommages et intérêts à chacune des cinq associations jugées recevables par le tribunal.

"Agnès Cerighelli a construit sa carrière politique en diffusant des propos de haine contre les homosexuels et les musulmans sur les réseaux sociaux", a réagi Etienne Deshoulières, avocat de l’association Mousse.

"Cette décision démontre qu’il n’est plus possible de faire de la haine une stratégie politique viable", s’est-il réjoui.

Dimanche, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé avoir saisi la justice pour "provocation à la haine" après la diffusion de nouveaux messages d’Agnès Cerighelli sur son compte Twitter.

"Vouloir que Paris et Marseille soient dirigées par des maghrébines de confession musulmane, c’est trahir la France, son identité et son histoire", a écrit dans un de ses messages Agnès Cerighelli.

"S’habituer à ce genre de dérapage, rester impassible face à des propos aussi répugnants, c’est faire gagner la haine et reculer la République", a tweeté Christophe Castaner en réponse, précisant avoir signalé les propos au procureur de la République. L’intéressée y voit elle un "harcèlement" de la part du ministre de l’Intérieur.

Rédaction avec AFP

 

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