"Je crois qu'il s'agit d'un acquis qui a été intégré par la société française. Soyons réalistes, on ne va pas 'démarier' des couples légalement unis", avait déjà déclaré Alain Juppé la semaine dernière à propos du mariage homosexuel.

Il a été encore plus ferme mardi soir sur BFMTV en qualifiant de "sornettes" l'abrogation du mariage gay soutenue par certains de ses collègues de l'UMP.

Le candidat à la primaire UMP pour la présidentielle de 2017 a confirmé qu'il ne reviendra pas sur la loi Taubira.

On ne peut manquer de voir dans cette nouvelle déclaration une façon de se démarquer de son rival Nicolas Sarkozy dont les propos sur le sujet dimanche dernier ont semé le trouble à droite par leur manque de clarté.

"Je pense qu’il y a dans l’évolution de toute société des étapes. Et aujourd’hui, l’étape du mariage de personnes homosexuelles entre elles est franchie. Et ceux qui racontent qu’on reviendra en arrière et qu’on annulera cette loi racontent des sornettes. On ne le fera pas", a affirmé Juppé face à Ruth Elkrief. 

Si sa position est nette est positive sur la question du mariage entre personnes de même sexe, l'ouverture du responsable UMP s'arrête là. En effet, il refuse dans le même temps de reconnaître les familles homoparentales.

"En revanche, a-t-il enchaîné sur BFMTV, je suis très ferme en ce qui concerne l’adoption et la parentalité. Vous allez me dire que je vis dans un monde dépassé, mais pour moi un enfant, c’est un homme et une femme et je ne sors pas de cela. C’est la raison pour laquelle, quelles que soient les décisions de la Cour de cassation [qui venait de rendre un avis favorable à l'adoption d'enfants nés par PMA], la PMA doit pour moi être réservée à des couples hétérosexuels qui ont des problèmes de fertilité".

Et Alain Juppé se montre encore plus tranché sur la GPA.

"C’est la marchandisation du corps humain, vous voyez que ça dépasse les clivages politiques, j’ai vu que Monsieur Jospin et Monsieur Delors avaient signé une pétition contre le marché des bébés, parce que c’est ça qui est en train de se passer! On pourra commander à l’étranger, on pourra se faire fabriquer un bébé contre de l’argent! C’est ça la société que l’on veut? Moi, je dis non", a-t-il asséné.