"Je vais rester optimiste et dire que cette année peut-être nous pourrons y arriver", a déclaré Mariela Castro, directrice du Centre national pour l'Education sexuelle (Cenesex), pendant une conférence de presse.

Elle a assuré avoir le "soutien politique" du gouvernement, mais qu'il y avait toujours à "l'intérieur" de celui-ci de "la résistance" et des "contradictions sur les décisions à prendre".

L'adoption par les couples du même sexe est, selon elle, ce qui "suscite le plus de résistances" sur l'île communiste. "Etre un bon père ou une bonne mère n'est pas l'apanage des couples hétérosexuels", a-t-elle dit.

Elle a par ailleurs félicité la Ville de Mexico pour avoir légalisé en décembre les unions et l'adoption par des couples homosexuels, une première en Amérique latine qui a été peu après suivie par le premier mariage civil homosexuel de l'histoire de cette région, en Argentine cette fois.

Mariela Castro, 47 ans, milite depuis plusieurs années contre l'homophobie avec, assure-t-elle, le soutien de son père Raul, 78 ans, plus haut gradé de l'armée cubaine et successeur de Fidel depuis 2006 à la tête de l'Etat.

Le Cenesex a déjà réussi à convaincre le gouvernement il y a un peu plus d'un an de permettre les opérations visant à changer de sexe, 20 ans après un premier essai qui avait suscité un tollé à Cuba.

Le gouvernement révolutionnaire cubain envoyait les homosexuels dans des camps de rééducation dans les années 1960 et 1970. Malgré une plus grande tolérance depuis de la part des autorités, les actes homophobes ne sont pas rares dans ce pays.

Mis en ligne le 13/01/2010