Aux cris de "Barjot-Dufoix, complices du Sida", une petite dizaine de personnes brandissaient des pancartes hostiles à l'ex-ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, qui avait été une des personnalités mises en cause dans l'affaire du sang contaminé dans les années 80, relaxée en 1999 par la Cour de Justice de la République.

Sa formule prononcée en 1991, "responsable, mais pas coupable", a marqué le dossier de son empreinte.

"Nous sommes très en colère avec Georgina Dufoix qui sort du placard pour défiler avec les homophobes", a déclaré à l'AFP Cécile Lhuillier, coprésidente de la branche parisienne de l'association de lutte contre le sida, dont les militants se sont peu après dispersés.

Le collectif La Manif pour tous organise une manifestation à Paris dimanche. Il espère réunir encore davantage de participants que lors de la première manifestation du 17 novembre qui avait rassemblé 100.000 personnes dans tout le pays.

Porte-parole du collectif, Frigide Barjot a déploré l'incident: "On ne peut pas laisser passer cet épisode très violent", a-t-elle dit devant la presse, en exigeant la présence d'agents de sécurité à l'intérieur de la salle, et de la police à l'extérieur.

Un véhicule de police est arrivé sur les lieux peu après.

Frigide Barjot a ensuite annoncé que l'ex-ministre ne viendrait finalement pas à la conférence de presse, ce qu'a confirmé Antoine Dufoix, son époux, présent au Grand Palais. "Georgina ne souhaite pas de scandale", mais "une manifestation digne et sereine", a-t-il dit.

(Source AFP)