
Géorgie
Pétition pour poursuivre en justice les auteurs d'une attaque anti-gay
Une pétition a déjà recueilli des milliers de signatures en Géorgie pour demander aux autorités géorgiennes de poursuivre les auteurs d'une violente attaque contre un défilé d'homosexuels à Tbilissi, ont annoncé les organisateurs.
E-llico.com / Actus
Pétition pour poursuivre en justice les auteurs d'une attaque anti-gay
Géorgie
Mis en ligne le 23/05/2013
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Au total, 12.500 personnes avaient signé mercredi cette pétition en ligne lancée la veille, a indiqué aux journalistes un des auteurs du texte, Lacha Bakradze.
"Tous ceux qui couraient dans les rues, avides de sang, doivent répondre de leurs actes", a déclaré cet homme qui dirige le Musée de la littérature à Tbilissi.
Des dizaines de personnes qui voulaient défiler vendredi dans le centre de Tbilissi pour défendre les droits des homosexuels, à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, avaient dû être évacuées par la police après avoir été attaquées par des milliers de militants conservateurs géorgiens menés par des prêtres orthodoxes.
Des militants hostiles avaient débordé les cordons de police et jeté des pierres en direction des fourgons des forces de l'ordre.
Mardi, quatre personnes arrêtées à la suite de cet incident ont été condamnées chacune à une amende d'environ 60 dollars (46 euros) pour avoir désobéi aux injonctions de la police, et relâchées.
La police a toutefois indiqué poursuivre l'enquête, n'excluant pas que des accusations plus graves puissent être formulées contre d'autres suspects.
Le Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili a souligné que même des responsables de l'église orthodoxe géorgienne pourraient être poursuivis en justice, si leur culpabilité était établie.
"Être un prêtre n'est pas un alibi. Quiconque a commis un crime, violé la loi, incité ou participé à la violence sera puni", a assuré M. Ivanichvili dans un message publié sur Twitter.
L'homosexualité, qui était punie par la loi en URSS, reste stigmatisée en Géorgie, ex-république soviétique du Caucase de culture très conservatrice, et où l'église orthodoxe a une forte influence.
La veille de la manifestation, le chef de l'église orthodoxe géorgienne, Ilia II, avait appelé les autorités à l'interdire, qualifiant l'homosexualité de "maladie".
(Source AFP)