"Je propose une consultation populaire", a annoncé M. Correa, dans un message posté sur son compte Twitter, en réponse à une internaute qui lui reprochait sa position contre le mariage entre personnes du même sexe. "Nous verrons s'il s'agit de mes dogmes et de mes préjugés", a-t-il encore écrit.

"J'ai dans mon gouvernement des personnes issues de la communauté LGBT. Nous avons fortement restauré le respect envers eux, mais je ne crois pas au mariage gay", a indiqué Rafael Correa, lors d'un entretien à la télévision RTS.

Fervent catholique, cet économiste de 50 ans, réélu en février dernier, a précisé qu'il était "très progressiste en matière économique et sociale" mais "assez conservateur pour les questions morales", soulignant que la famille était "l'élément fondamental de la société".

Depuis six ans à la tête du pays andin, Rafael Correa, très populaire pour des programmes sociaux financés par la manne pétrolière, a ainsi écarté l'idée de proposer une loi autorisant le mariage gay, tout en se présentant comme un défenseur des minorités.

En 2008, le président équatorien a fait adopter une Constitution qui sanctionne toute forme de discrimination sexuelle. Toutefois la loi fondamentale de ce pays de plus de 15 millions d'habitants, en majorité catholiques, n'autorise ni le mariage ni l'adoption pour un couple homosexuel.

Son parti étant majoritaire au Congrès, Rafael Correa s'est opposé à l'avance à l'idée d'organiser des débats parlementaires sur le sujet, affirmant qu'"il y a beaucoup de choses urgentes pour perdre du temps avec de telles discussions".

En Amérique latine, le mariage homosexuel est seulement autorisé en Argentine, depuis 2010, en Uruguay, depuis le 10 avril dernier, ainsi que dans la capitale du Mexique, Mexico, depuis 2009.

(Source AFP)