Le président tunisien opposé à la dépénalisation de l'homosexualité - Article 230

Article 230

Le président tunisien opposé à la dépénalisation de l'homosexualité

Dans une interview accordée à la chaîne égyptienne CBC, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a désavoué le ministre de la Justice, Mohamed Salah Ben Aïssa, au sujet de la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie.

E-llico.com / Actus

Le président tunisien opposé à la dépénalisation de l'homosexualité
Article 230

Mis en ligne le 07/10/2015

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Dans une interview accordée à la chaîne égyptienne CBC, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a désavoué le ministre de la Justice qui s'était déclaré favorable à la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie il y a quelques jours.

"Il faut réfléchir afin de savoir comment écarter et éliminer cet article (230) de la loi en se basant sur les libertés individuelles et la vie privée. Mon problème c’est l’article 230 (…) Rien ne peut justifier l’atteinte à la vie privée", avait déclaré le ministre. 

Le président Béji Caïd Essebsi a affrimé que les propos du ministre de la Justice n’engagaient que lui et nullement l’Etat. "Ceci n’a pas eu lieu et n’aura pas lieu", a insisté le président de la République.

Cette déclaration ont consterné la gauche et les militants pour les libertés et réjoui les leaders d’opinion islamistes tunisiens.

L'article 230 du Code pénal tunisien prévoit jusqu'à trois ans de prison pour sodomie entre adultes consentants. Cet article est en contradiction avec nouvelle constitution du pays qui stipule que l'Etat est le "garant de la protection de la vie privée des citoyens et de leur intégrité". 

Plusieurs organisations de la société civile - dont une association LGBT locale Shams - demandent l'abrogation de cet article.

Cette revendication a été relancée fin septembre par la condamnation d'un étudiant tunisien de 22 ans à un an de prison ferme pour homosexualité. Il a dû subir un test anal sous la contrainte. 

Ce type de test est considéré par la Commission internationale de lutte contre la torture des Nations Unies comme une pratique de torture.

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