Des militants LGBT espèrent rencontrer le pape en privé - Ouganda

Ouganda

Des militants LGBT espèrent rencontrer le pape en privé

Des défenseurs de la cause LGBT en Ouganda ont demandé à être reçus en privé par le pape François, qui doit visiter en fin de semaine ce pays où l'homosexualité reste un crime, a annoncé mercredi un de ces militants.

E-llico.com / Actus

Des militants LGBT espèrent rencontrer le pape en privé
Ouganda

Mis en ligne le 25/11/2015

Tags

Ouganda Homophobie Pape François Yoweri Museveni

Sur le même sujet

Le pape confronté à une Eglise ultra-conservatrice pour son premier voyage en Afrique
Eglise catholique
Le pape confronté à une Eglise ultra-conservatrice pour son premier voyage en Afrique

Frank Mugisha (photo), de l'association Sexual Minorities Uganda (SMUG), a expliqué qu'un groupe de catholiques homosexuels avait écrit au Vatican pour solliciter une rencontre avec le pape, qui sera en Ouganda de vendredi à dimanche, après avoir visité le Kenya et avant de se rendre en Centrafrique.  

Frank Mugisha, qui est lui-même catholique, a indiqué que la communauté LGBT allait être tenue à l'écart du parcours du pape. "Nous ne sommes pas sur la liste (des personnes que doit rencontrer le pape), alors nous essayons d'obtenir un rendez-vous avec lui", a-t-il expliqué, précisant n'avoir pas encore reçu de réponse.

"Nous voulons qu'il lance un appel contre la discrimination et pour la fin des violences à l'encontre de la communauté LGBT", a-t-il ajouté.

L'Eglise ougandaise a dit ne pas s'attendre à ce que le pape évoque la question homosexuelle lors de cette visite, mais Mugisha espère que le sujet sera abordé "publiquement ou en privé avec l'Eglise".

L'homophobie est répandue en Ouganda. Harcèlement et intimidations sont le quotidien des homosexuels dans ce pays où se développe un christianisme évangélique d'inspiration américaine, particulièrement véhément à l'égard du mouvement LGBT.

L'Ouganda - où les relations dites "contre nature" sont déjà passibles de la perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique - avait adopté en décembre 2013 une nouvelle législation réprimant notamment la "promotion de l'homosexualité" et rendant obligatoire la dénonciation des homosexuels.

Cette loi, qui avait déclenché un tollé international, avait été annulée pour vice de forme par la Cour constitutionnelle en août 2014, mais des hommes politiques ont déposé une nouvelle proposition de loi qui réintroduirait le délit de "promotion" de l'homosexualité. Il a été reproché au président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis près de 30 ans, d'avoir défendu cette loi pour gagner en popularité, à l'approche de l'élection présidentielle prévue pour février 2016.

(Source AFP)

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.