Valence
Prison avec sursis pour l'agression d'un couple de lesbiennes
Le couple de lesbiennes faisait du shopping dans un commerce du centre de Valence lorsqu'elles avaient été agressées dans l'indifférence générale: la justice a condamné vendredi l'auteur des coups à cinq mois de prison avec sursis en reconnaissant la dimension homophobe de l'agression.
E-llico.com / Actus
Prison avec sursis pour l'agression d'un couple de lesbiennes
Valence
Mis en ligne le 21/05/2016
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Un couple de lesbiennes agressé dans un magasin à Valence
Âgée de 19 ans, la prévenue qui devra également faire un stage de citoyenneté, était poursuivie devant le tribunal correctionnel pour des "violences volontaires aggravées commises en raison de l'orientation sexuelle des victimes".
Le parquet avait requis six mois de prison à son encontre. Présente au moment de l'agression, sans que sa participation aux coups puisse être établie par le tribunal, une autre jeune femme âgée de 19 ans a été relaxée. L'agression s'était produite en milieu d'après-midi le 31 août 2015.
Les victimes, deux jeunes femmes de 21 et 26 ans originaires de Tain l'Hermitage (Drôme), faisaient du shopping dans un magasin de vêtements discount du centre de Valence. C'est en entendant le mot "chérie" et des mots tendres prononcés par le couple féminin lors d'un essayage en cabine qu'un groupe de trois jeunes a alors provoqué une bagarre violente, sur fond de moqueries et d'insultes homophobes.
Selon les agresseurs qui ont rapporté pour leur part avoir entendu des insultes racistes, c'est parce que l'une des victimes a donné un coup de pied dans un téléphone tombé à ses pieds que la bastonnade a commencé. Les deux victimes s'étaient vues notifier deux et trois jours d'incapacité temporaire de travail (ITT).
Pendant cette agression, filmée par la vidéosurveillance, les responsables et employés du magasin ne sont pas intervenus et n'ont pas appelé les secours.
Le ministère public a d'ailleurs regretté "l'inertie" des autres personnes présentes dans le magasin, soulignant que celles-ci auraient également pu être entendues par les enquêteurs. Un troisième agresseur présumé, mineur au moment des faits, devait être convoqué devant la protection judiciaire de la jeunesse.
(Source AFP)