"Je fais partie d'une minorité ethnique et religieuse et pour moi la tolérance et l'acceptation sont vitales, ce sont les valeurs auxquelles je crois", a déclaré Klaus Iohannis au cours d'une rencontre avec des journalistes étrangers.

Klaus Iohannis (photo), un protestant issu de la minorité allemande de Roumanie, avait été accusé par ses adversaires, lors de la campagne présidentielle de 2014, de ne pas être "un vrai Roumain". Il a néanmoins été élu président de ce pays dont les orthodoxes représentent 80% de la population.

"La voie que nous devons suivre est celle visant à encourager une attitude tolérante envers les minorités", a-t-il renchéri.

Ces propos interviennent à une semaine d'une réunion de la Cour constitutionnelle, appelée à se prononcer sur le cas d'un couple gay roumano-américain qui demande à Bucarest de reconnaître son mariage conclu en Belgique.

La Cour doit vérifier la constitutionnalité d'un article du code civil selon lequel "les mariages entre personnes de même sexe conclus à l'étranger ne sont pas reconnus en Roumanie".

Les juges constitutionnels ont déjà donné leur feu vert de principe à une demande émanant d'organisations proches de l'Eglise orthodoxe, qui veulent faire inscrire dans la loi fondamentale l'interdiction des mariages gays.

La Roumanie, membre de l'Union européenne depuis 2007, n'a dépénalisé l'homosexualité qu'au début des années 2000.

(Source AFP)