Elle sera libérée en mai, a fait savoir la Maison Blanche.
Le président américain a commué sa peine, ce mardi, à quelques jours de la fin de son mandat.
Barack Obama a assumé sa décision, indiquant que le procès de l'ancien militaire avait été "équitable" et que la sanction "était disproportionnée par rapport à celle que d'autres lanceurs d'alerte ont dû subir".
"Il nous semblait utile de commuer cette peine, pas la gracier. Il semble donc que la justice a été servie et qu'un message fort a été envoyé", a-t-il commenté.
Louée par ses partisans pour avoir dévoilé, selon eux, les abus des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan, Chelsea Manning a été jugée pour avoir mis son pays et ses compatriotes en danger.
Chelsea Manning avait tenté de mettre fin à ses jours en octobre, après une première tentative de suicide en juillet.
Son avocat avait à l'époque reproché aux autorités de refuser de "traiter correctement la dysphorie de genre" de sa cliente, qui a révélé après sa condamnation pour espionnage qu'elle se considérait femme.
L'avocat avait également fustigé l'isolement dans lequel Chelsea Manning avait été placée après une première tentative de suicide, en juillet.
Cette libération prochaine pourrait également avoir des conséquences sur l'avenir de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks. "Si Obama accorde la grâce à Manning, Assange accepte l'extradition vers les Etats-Unis en dépit de l'anti-constitutionnalité flagrante" du département américain de la Justice, avait indiqué le compte Twitter du site, il y a quelques jours.
(Avec AFP - Photo AFP)