Cri d'alarme d'une ONG roumaine privée de fonds pour lutter contre le VIH - Roumanie

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Cri d'alarme d'une ONG roumaine privée de fonds pour lutter contre le VIH

Une ONG roumaine qui distribue des seringues jetables pour prévenir la transmission du sida a lancé un cri d'alarme jeudi après avoir dû arrêter ses activités faute de financement public.

E-llico.com / Santé / VIH

Cri d'alarme d'une ONG roumaine privée de fonds pour lutter contre le VIH
Roumanie

Mis en ligne le 05/02/2021

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"Depuis 20 ans, nous distribuions tous les jours dans la rue des seringues aux personnes vulnérables, or maintenant nous n'avons plus rien à leur offrir", a déclaré à l'AFP Maria Georgescu (photo), présidente de l'Association roumaine antisida (Aras).

Les promesses de la mairie de Bucarest et du ministère de la Santé de financer en partie cette activité sont restées lettre morte. Or la Roumanie, considérée comme à même de subvenir aux besoins de ses associations, n'est plus éligible à l'argent du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui avait fourni l'essentiel des 150.000 euros dépensés par l'ONG en 2020.

"Malheureusement, les autorités roumaines pensent que le risque de transmission du VIH n'est plus très grave, mais les statistiques montrent le contraire, et ce surtout au sein des groupes vulnérables", a regretté Maria Georgescu.

Ce pays comptait 16.658 personnes porteuses du VIH en septembre 2020, selon les derniers chiffres officiels. Environ 11% des nouveaux cas touchent des consommateurs de drogues. L'Aras, qui aide au total 3.000 personnes à Bucarest, notamment des toxicomanes, des sans-abri et des travailleurs du sexe, a distribué environ 530.000 seringues et 150.000 préservatifs l'année dernière.

Elle a également financé des tests de dépistage du VIH, de la tuberculose et de l'hépatite B et C, ainsi que des radiographies et des soins pour les malades. "Si nous arrêtons ces services, il n'y aura personne pour prendre la relève", a regretté la présidente de l'ONG, dénonçant en outre les obstacles bureaucratiques posés par les administrations, qui exigent que les bénéficiaires "possèdent des documents d'identité, signent des formulaires en trois exemplaires ou encore déclarent sur leur propre foi ne pas avoir de revenus".

Rédaction avec AFP

 

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