Des accusations de violences sexuelles homophobes de la part des forces de sécurités - Manifestations au Chili

Manifestations au Chili

Des accusations de violences sexuelles homophobes de la part des forces de sécurités

Torture, violences sexuelles, tabassages ou blessures : les organisations de défense des droits de l'Homme ont fait état ces derniers jours de nombreux abus perpétrés par les forces de sécurité pendant l'état d'urgence dont deux cas clairement homophobes. 

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Des accusations de violences sexuelles homophobes de la part des forces de sécurités
Manifestations au Chili

Mis en ligne le 28/10/2019

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Chili Violences homophobes

Les accusations de violations des droits humains de la part des forces de l'ordre se sont multipliés ces derniers jours au Chili secoué par une violente crise sociale, alors que des enquêteurs de l'ONU sont attendus lundi dans le pays.

Torture, violences sexuelles, tabassages ou sévères blessures provoquées par des tirs de plombs : les organisations de défense des droits de l'Homme ont fait état ces derniers jours de nombreux abus perpétrés par les forces de sécurité pendant l'état d'urgence, finalement levé dimanche à minuit.

Face à la multiplication des dénonciations, la Haut-Commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies, Michelle Bachelet, qui a été à deux reprises présidente du Chili, a annoncé jeudi l'envoi d'enquêteurs.

Amnesty International a également annoncé une mission dans le pays.

Sur les 20 personnes tuées depuis le début des troubles le 18 octobre, cinq sont mortes à la suite d'une intervention des forces de sécurité, selon les chiffres concordants. L'armée est ainsi impliquée dans quatre décès, tandis qu'une autre personne est morte après avoir été tabassée par la police. Deux autres victimes ont été tuées percutées par un conducteur ivre. Les autres victimes ont péri dans des incendies lors de pillages ou ont succombé à leurs blessures.

88 plaintes ont été déposées, dont cinq pour homicides et 17 pour actes de torture et violences sexuelles.

Parallèlement, le mouvement d'intégration et libération homosexuelle (Movilh) a dénoncé deux cas d'"abus et actes de torture homophobes" dans deux commissariats de la banlieue de Santiago. Un cas, fortement médiatisé au Chili, concerne un étudiant en médecine. Selon l'avocat de l'INDH, Pablo Rivera, le jeune homme a "été soumis à de graves humiliations constitutifs d'actes de torture, les plus graves étant d'ordre sexuel. Il a été forcé de se déshabiller totalement, a été menotté et battu. Il apparaît qu'il a été abusé sexuellement par les Carabineros avec leur matraque".

L'autre cas concerne un autre jeune homme de 21 ans "détenu cinq jours à Santiago", selon le Movilh. Le site d'information The Clinic a également publié plusieurs récits de femmes qui ont raconté avoir subi des violences sexuelles alors qu'elles avaient été arrêtées et enfermées dans des cellules.

La mission d'Amnesty International aura pour but de "recueillir les témoignages et d'obtenir des documents pour corroborer les accusations de violations des droits humains et possibles crimes de droit international afin d'accompagner les victimes", a indiqué dans un communiqué Erika Guevara Rosas, la directrice Amériques de l'organisation.

Rédaction avec AFP


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