En 2020, une hausse des actes anti-LGBTI dans la famille et le voisinage - Rapport SOS homophobie

Rapport SOS homophobie

En 2020, une hausse des actes anti-LGBTI dans la famille et le voisinage

Les violences contre les personnes LGBTI ont augmenté dans l'espace privé, au sein de la famille et dans le voisinage, en 2020, année marquée par deux confinements, selon le rapport annuel de SOS Homophobie publié lundi.

E-llico.com / Actus

En 2020, une hausse des actes anti-LGBTI dans la famille et le voisinage
Rapport SOS homophobie

Mis en ligne le 18/05/2021

Tags

Rapport SOS homophobie

L'association a reçu l'année dernière 1.815 témoignages de personnes LGBTI, contre 2.396 en 2019. En cette année de confinement, couvre-feu et télétravail, SOS Homophobie note "une réorientation des violences vers les espaces privés".

Les signalements dans les contextes du voisinage et de la famille ont augmenté chacun de 13% en 2020, contre respectivement 8% et 10% en 2019. "Ce sont des insultes de la part d'une soeur, des menaces" venant de voisins, "des coups donnés par un père, etc.", résume SOS Homophobie. Or, le contexte si particulier de 2020 a laissé "peu d'échappatoire" aux victimes.

Parmi les témoignages recueillis figure celui d'Adam: "Je vais te casser la gueule, ton mec a intérêt de se casser d'ici", lui a ainsi dit son voisin avant de donner des coups de pied dans sa porte. Or, "les refus de plaintes ou la minoration du caractère LGBTIphobe des événements se produisent dans un cas sur deux pour les problèmes de voisinage", dénonce l'association.

"Cela aboutit à une méfiance de plus en plus grande des victimes pour les institutions, mais aussi à une impunité totale pour les agresseurs et agresseuses", qui ne sont ni recherchés ni condamnés. Par ailleurs, note SOS Homophobie, "le retour forcé au domicile familial, la cohabitation prolongée (...) ont parfois généré une escalade de la violence, d'autant plus lourde de conséquence qu'elle émane d'êtres chers, dont les victimes dépendent parfois sentimentalement et/ou financièrement".

"Outre des expressions de rejet (dans 75% des cas rapportés à l'association) et des insultes, SOS Homophobie recense du harcèlement, des menaces et même, dans plus d'un signalement sur cinq, des agressions physiques ou sexuelles", explique l'association. Des faits "majoritairement commis par les parents".

Ceux de Sonia, 20 ans, l'ont mise à la porte quand elle leur a annoncé être en couple avec une femme. "On te renie, tu n'es plus notre fille", lui ont-ils dit.

Mercredi, le ministre de l'Intérieur Géral Darmanin a annoncé une baisse de 15% des injures et agressions homophobes ou transphobes en 2020, pour la première fois après des années d'augmentations.

Pour SOS Homophobie, "la plupart des actes que le ministère recense ont lieu dans l'espace public" et non dans la sphère privée. Surtout, déplore l'association, pour "peu d'actes est retenu le caractère LGBTIphobe. C'est le véritable souci".

Rédaction avec AFP


> PUBLICITE <

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.