<I>Affligeant</I> pour le directeur de la Collection Lambert - Sculpture de McCarthy vandalisée

Sculpture de McCarthy vandalisée

Affligeant pour le directeur de la Collection Lambert

L'agression de l'artiste américain Paul McCarthy, suivie du saccage de sa statue gonflable place Vendôme, sont des gestes "affligeants" qui nuisent encore à l'image de la France, a déploré samedi Eric Mézil, directeur de la Collection Lambert.

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Mis en ligne le 21/10/2014

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"On est en train d'envoyer un signal d'une misère intellectuelle et d'une ignorance crasse, et surtout d'une intolérance extrêmement violente. On s'en prend à l'oeuvre mais aussi à l'artiste. Jusqu'où va-t-on aller? C'est affligeant", a dit à l'AFP le responsable de la collection, installée à Avignon, où la photo "Immersion Piss Christ", de l'Américain Andres Serrano, avait été détruite en avril 2011.

"On passe à une étape supérieure", a-t-il regretté, alors que l'installation "était une manière de présenter une des plus grandes foires internationales" d'art contemporain, la Fiac, qui débute mercredi à Paris.

"C'était une oeuvre qui dure une semaine, quelque chose de très simple", a dit Eric Mézil, rappelant que de nombreux artistes ont travaillé autour du symbole vertical et phallique de la colonne. McCarthy "est un grand artiste, reconnu dans le monde entier, on va encore passer pour un pays ringard", a-t-il ajouté.

"De tout temps il y a eu des scandales", du "Déjeuner sur l'herbe" de Manet aux colonnes de Buren au Palais-Royal, "mais on est dans une période un peu dure, où on part vite en vrille", a-t-il regretté.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des inconnus ont  sectionné les sangles de la statue de McCarthy, qui faisait polémique, sa forme pouvant faire penser, de l'aveu même de l'artiste, autant à un immense sapin de Noël qu'à un "plug anal". Lors de l'installation jeudi, un inconnu avait giflé l'artiste tandis que depuis, les "antis" , comme le Printemps français, clament leur indignation sur les réseaux sociaux.

En 2011, à Avignon, quatre hommes s'en étaient pris à l'oeuvre de Serrano, détruite à coups de marteau au lendemain d'une manifestation de mouvements catholiques, notamment intégristes. Après le renvoi du dossier à l'instruction, une date doit être fixée pour un procès, selon Eric Mézil.

(Source AFP)

 

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