Najat Vallaud-Belkacem / Genre
L'école ne sera pas l'otage d'instrumentalisations
Najat Vallaud-Belkacem, première femme ministre de l'Éducation nationale, a assuré mercredi que "les instrumentalisations insupportables de l'école", notamment sur la prétendue théorie du genre, "n'auront pas de place dans le ministère".
E-llico.com / Actus
L'école ne sera pas l'otage d'instrumentalisations
Najat Vallaud-Belkacem / Genre
Mis en ligne le 27/08/2014
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"La polémique inutile, les débats stériles, les instrumentalisations insupportables de l'école n'auront pas de place dans le ministère qui est le mien", a dit la nouvelle ministre sur France Info, dans une première déclaration publique peu de temps avant la passation de pouvoir avec Benoît Hamon.
Les militants de "La Manif pour tous" opposés au mariage homosexuel et à la prétendue théorie du genre n'ont pas manqué de voir dans sa nomination une "provocation". "L'une de nos responsabilités, c'est (...) que les parents aient confiance dans l'école", qu'ils sachent que leurs enfants apprendront "à lire, à écrire et à compter" et qu'ils apprendront aussi des "valeurs" dont celle de l'égalité des chances et de l'égalité entre les filles et les garçons, a-t-elle martelé.
"Ce sont des principes auxquels je tiens plus que tout et je les défendrai", "c'est ce qui fait le fil rouge de tous mes ministères", a dit Najat Vallaud-Belkacem.
Le module des ABCD de l'égalité était une expérimentation menée dans 600 classes volontaires de la Toussaint à l'été pour déconstruire les stéréotypes filles-garçons.
Des mouvements d'extrême droite, appelant à boycotter l'école, ainsi que des opposants au mariage homosexuel les ont accusés de chercher à nier les différences sexuelles au nom d'une prétendue "théorie du genre".
La polémique a donné lieu à toutes sortes de rumeurs infondées, notamment sur des garçons obligés de porter des robes ou des cours de masturbation en maternelle.
Le gouvernement a renoncé à les généraliser et doit, à la place, renforcer la formation des enseignants sur ces sujets.
> L'UMP demande à la ministre devait "lever certaines ambiguïtés"
Sur France 2, Luc Chatel, ex-ministre de l'Education et secrétaire général intérimaire de l'UMP, a estimé que "c'est un ministère qui a besoin de calme, d'apaisement et de clarté". "Elle avait promu un certain nombre de documents pédagogiques que son prédécesseur s'est empressé d'annuler", a fait valoir l'ancien ministre. "C'est important qu'elle clarifie sur ce sujet", a insisté le dirigeant d'opposition.
"Nommer Mme Vallaud-Belkacem à l'Education nationale est une forme de provocation", a pour sa part déclaré sur Sud Radio Eric Ciotti, proche de François Fillon. "Il y a deux provocations dans la nomination de ce gouvernement. C'est une provocation pour l'aile gauche avec la nomination de M. Macron. (...) Et puis il y a un signe qui compense peut-être le premier avec la nomination de Najat Vallaud Belkacem", a-t-il estimé, lui reprochant également ses "positions très extrêmes, notamment sur le mariage pour tous", et les ABCD de l'égalité.
(Avec AFP)
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