<I>Tremblements</I>, homosexualité et thérapie de conversion au Guatemala - Cinéma

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Tremblements, homosexualité et thérapie de conversion au Guatemala

Vivre son homosexualité au grand jour est mission quasi impossible au Guatemala, montre "Tremblements", le film de Jayro Bustamante sur le parcours d'un père de famille qui tombe amoureux d'un autre homme et va se lancer dans une thérapie de conversion.

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Tremblements, homosexualité et thérapie de conversion au Guatemala
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Mis en ligne le 26/04/2019

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Guatemala Thérapie de conversion

Un sujet dans l'actualité avec des films comme "Come as you are" avec Chloé Grace Moretz, sorti en juillet 2018, et "Boy Erased", sorti fin mars, avec Nicole Kidman et Russell Crowe, qui se concentraient sur des personnages d'adolescents aux Etats-Unis.

Le film de Jayro Bustamante, en salles mercredi, met un coup de projecteur plus largement sur les discriminations dont sont victimes les personnes homosexuelles au Guatemala, où un projet de loi interdisant spécifiquement le mariage gay a été discuté l'an dernier.

"Je ne crains pas les réactions dans mon pays. Interpréter ce rôle est une nécessité pour montrer la souffrance de ces personnes, qui ne peuvent pas vivre leur vie à cause de la pression sociale", a déclaré l'acteur Juan Pablo Olyslager, qui joue le rôle de Pablo, le père de famille découvrant sur le tard son homosexualité.

"Beaucoup se demanderont si le film est réel, et oui, c'est un mélange d'histoires des différents Pablos que j'ai entendus, et je n'ai reproduit que les plus crédibles", a expliqué le réalisateur au festival du film de Berlin, en février.

Après son film "Ixcanul (Volcan)" sur la difficile entrée dans l'âge adulte d'une jeune Maya, le réalisateur guatémaltèque a choisi, dans "Tremblements", de montrer la bonne société de son pays, nourrie aux traditions et à la peur du qu'en-dira-t-on.

Le film s'ouvre sur une réunion de famille sous haute tension, où chacun veut convaincre Pablo, quadragénaire et père de famille, de se "soigner" de son homosexualité... "Tout ce qui compte est de sauver les apparences", souligne le réalisateur.

En dépit de la pression familiale, Pablo va tenter de vivre sa vie avec son compagnon Francisco, au risque de perdre ses enfants, son travail et son statut social avant de finir par se lancer dans une thérapie de conversion (pour redevenir hétérosexuel) afin de reconquérir les siens.

Après l'exploration sociétale, le film offre quelques scènes impressionnantes de ces thérapies pouvant mener jusqu'à la castration chimique, mais peine à émouvoir avec des personnages parfois trop esquissés.

Rédaction avec AFP


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