PMA
La Conférence des évêques met en garde contre la course à la technique
Le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, regrette que "le politique [soit] incapable de résister à (la) course à la technique", alors que l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes figurera dans le cadre du projet de loi bioéthique.
E-llico.com / Actus
La Conférence des évêques met en garde contre la course à la technique
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Mis en ligne le 26/06/2019
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"Parce qu'elle n'arrivait pas à guérir l'infertilité, la société s'est lancée dans l'aventure de la manipulation génétique et a fait le choix de techniques médicales très perfectionnées", affirme Eric de Moulins-Beaufort (photo) dans une interview à La Croix à paraître jeudi.
"À chaque révision des lois de bioéthique, nous voyons bien que le politique est incapable de résister à cette course à la technique", ajoute l'évêque de Reims, qui prend officiellement ses fonctions à la tête de la Conférence des évêques lundi.
L'extension de la PMA pour les couples de lesbiennes et femmes seules, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, sera examinée fin septembre à l'Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi bioéthique.
Dans le magazine Famille Chrétienne à paraître samedi, Eric de Moulins-Beaufort détaille son propos: "On nous promet que nous n'arriverons pas à la GPA (gestation pour autrui, ndlr). Je vous assure que nous n'y résisterons pas ! C'est un processus irrésistible. Les politiques sont impuissants et ne peuvent pas contrarier la satisfaction des désirs et des attentes que suscitent toutes ces nouvelles capacités techniques".
"Nous devons (...) mener une réflexion sur ces questions: au fond, pourquoi voulons-nous avoir des enfants ? Que signifie pour notre société le fait de s'engager dans des processus coûteux et compliqués de production d'enfants ? Quelles responsabilités prenons-nous quand nous faisons sortir la procréation de l'étreinte de l'homme et de la femme ? Ce processus engendrera forcément du tri ou bien la volonté d'avoir un 'produit' fini parfait", estime-t-il.
Rédaction avec AFP
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