La Gay Pride autorisée dans le Vieux-Lyon, une première depuis 2010 - Lyon

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La Gay Pride autorisée dans le Vieux-Lyon, une première depuis 2010

La 23e marche des fiertés LGBTI organisée le 16 juin à Lyon pourra finalement transiter par le "Vieux-Lyon", siège de groupuscules d'extrême droite, une première depuis 2010, s'est félicitée l'association lyonnaise.

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La Gay Pride autorisée dans le Vieux-Lyon, une première depuis 2010
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Mis en ligne le 11/06/2018

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"Après quatre ans de bataille politique et juridique, la Préfecture du Rhône accepte enfin que les LGBTI manifestent dans le Vieux-Lyon" où "depuis mai 2010, aucune manifestation LGBTI n'y était autorisée", annonce-t-elle dans un communiqué, saluant une "très belle victoire pour les défenseur.e.s des libertés publiques" et une "reconquête de la ville".

Le cortège, où sont attendues "entre 12.000 et 15.000 personnes", pourra déambuler sur une partie des quais de Saône dans le 5e arrondissement, sans toutefois longer le local du "Bastion social", créé au printemps 2017 par des membres du Groupe Union Défense (GUD), syndicat étudiant d'extrême droite, a précisé la préfecture du Rhône.

Le Vieux-Lyon abrite aussi un local du mouvement Génération Identitaire.

Cette décision est le fruit d'une rencontre mercredi en préfecture entre une délégation de LGBTI et des représentants des services de police. "Nous leur avons rappelé les exigences de sécurité afin qu'il n'y ait pas d'éléments d'extrême gauche qui rejoignent le cortège pour essayer d'en découdre", a fait valoir la préfecture.

"On essaye ce parcours cette année car les circonstances ne sont plus les mêmes, on n'est plus en état d'urgence et de ce fait les effectifs de police sont plus mobilisables", a-t-elle ajouté, soulignant que "le contexte est différent d'une année sur l'autre".

"Festive, revendicative et pacifique", la marche des fiertés LGBTI qui partira de la place Bellecour dans le centre-ville vers 14H30 entend dénoncer les "actes homophobes, sexistes, racistes et xénophobes" qui selon les organisateurs se sont "multipliés" depuis 2010 et réaffirmer avec détermination que ce quartier de Lyon "ne leur appartient pas".

Lors du dernier conseil municipal, le 29 mai, le maire de Lyon Georges Képénékian avait affiché sa détermination à lutter contre "la gangrène" de l'extrême droite dans sa ville.

(Source AFP)

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