Lyon
La Lesbian et Gay Pride réunit 12.000 personnes
Douze mille personnes, selon la police, ont défilé samedi après-midi dans une ambiance festive à la Lesbian et Gay pride de Lyon, sur fond de polémique avec la préfecture s'agissant du parcours du cortège.
E-llico.com / Actus
La Lesbian et Gay Pride réunit 12.000 personnes
Lyon
Mis en ligne le 17/06/2017
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Derrière la banderole de tête sur laquelle était écrit:"Ici et ailleurs, nos droits ne sont pas négociables", la 22e marche des fiertés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexe (LGBTI) d'Auvergne Rhône-Alpes s'est ébranlée peu avant 15H00 sous une chaleur écrasante depuis la place Bellecour avant d'y revenir en passant par les quais du Rhône.
Près d'une dizaine de véhicules, dont des chars musicaux sur lesquels de jeunes gens dansaient sur de la musique techno crachée par d'imposants haut-parleurs, accompagnaient le défilé composé essentiellement de lycéens et d'étudiants. Certains portaient notamment à bout de bras le drapeau arc-en-ciel de la communauté homosexuelle tandis que d'autres le portaient en cape.
Des élus locaux de gauche et de la République en Marche (REM), candidats pour certains aux élections législatives, étaient également présents.
"L'égalité, pas l'austérité ! La solidarité LGBTI brise les frontières" ou encore "Au coeur de la vague ou à contre-courant, ici ou en Tchétchénie (ndlr: où des personnes LGBT fuient les persécutions à leur encontre), nous lutterons", pouvait-on également lire sur de larges banderoles accrochées à quelques-uns des chars musicaux.
Mais la fête n'était pas samedi totalement au rendez-vous pour les organisateurs de la marche et certains militants, qui avaient préféré un passage dans le quartier historique du Vieux Lyon, côté Saône. Ce que la préfecture n'a pas validé, a indiqué à l'AFP une de ses porte-paroles, pour des "raisons d'accessibilité et de sécurité dans un contexte d'Etat d'urgence et de menaces terroristes".
Pour l'association Homosexualités et Socialisme (HES), cette interdiction est liée à la présence de plusieurs groupuscules d'extrême droite dans le quartier historique lyonnais. "Certains quartiers de notre ville comme St Jean et St Georges sont réservés aux uniques fascistes, antisémites, homophobes, racistes, faisant actes de violences physiques, d'appels à la haine, rappelant les heures du nazisme, nous menaçant pour certain-e-s d'entre-nous en bas de nos domiciles, la liste est non exhaustive", déclare dans un communiqué HES appelant le préfet "à agir".
(Source AFP)