La mosquée gay friendly avait ouvert ses portes au Cap la semaine dernière, provoquant une polémique car elle permet aux homosexuels de la fréquenter ouvertement et à des femmes de diriger la prière.

Elle a été accusée par ses détracteurs d'être un "temple gay", dans le mesure où elle se situe à proximité d'un centre LGBT. 

Le fondateur de la mosquée, Taj Hargey, accuse le Conseil municipal de la ville où est installé son lieu de cultre "ouvert" d'utiliser une règlementation comme un prétexte pour fermer la mosquée.

"Le conseil municipal tente de fermer la mosquée en utilisant des règlements ridicules et je ne vais pas me laisser intimider par lui ou qui que ce soit", a-t-il déclaré à la BBC. "Nous avons la liberté de religion et d'expression dans ce pays. Personne n'a le droit de dire à quiconque ce qu'il doit croire. C'est une mosquée qui pratique l'égalité entre les genres, autonome et indépendante et elle le restera ", a-t-il ajouté. 

Taj Hargey nie aller contre la doctrine musulmane, mais tel n'est pas le point de vue du conseiller municipal Ganief Hendricks qui nie cependant que la fermeture fasse partie d'une chasse aux sorcières. 

Selon lui, la véritable raison de la fermeture administrative est que Taj Hargey n'a pas demandé formellement le changement d'utilisation de l'immeuble, un entrepôt, en un lieu de culte.

Il précise que le règlement stipule qu'un lieu de culte doit avoir un espace de stationnement de 10 places, ce qui ne serait pas le cas de l'Open Mosque. 

Le processus de demande de réouverture pourrait prendre jusqu'à six mois, ajoute-t-il.

Taj Hargey parle, lui d'"intimidation pure et simple".