Rapport SOS Homophobie
La premèire Enquête nationale sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, SOS homophobie publie le rapport "Enquête nationale sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie" qui dresse un état des lieux des vies des lesbiennes en France.
E-llico.com / Actus
La premèire Enquête nationale sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie
Rapport SOS Homophobie
Mis en ligne le 05/03/2015
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SOS Homophobie Enquête nationale sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie
Ce document est le premier de ce type en France. Aucune enquête n'avait encore interrogé les lesbiennes sur la visibilité de leur orientation sexuelle et jamais un nombre aussi important de femmes (plus de 7 000) n'avait témoigné sur la lesbophobie.
D’avril à juillet 2013, 7 126 femmes partout en France ont répondu au questionnaire de l'association. Parmi elles, 13 % (soit près de 900 répondantes) ont des enfants.
"Les résultats sont marquants, estime SOS Homophobie. Les lesbiennes sont très peu visibles. La visibilité par la parole est très peu développée : seules 26 % des répondantes parlent à tou-te-s les membres de leur famille et 18 % parlent à tou-te-s leurs collègues. La visibilité par les gestes dans l’espace public est quant à elle très contrôlée : plus de la moitié des répondantes font attention au contexte où elles se trouvent avant de tenir la main de leur partenaire ou de l’embrasser, et pour 63 % d’entre elles cette attitude s’explique par la peur des réactions hostiles".
Les témoignages sur la lesbophobie permettent de comprendre cette peur. Près de 60 % des répondantes ont vécu au moins un acte lesbophobe au cours des 2 années précédant l’enquête. Parmi elles, 13 % déclarent y avoir été confrontées régulièrement. L’espace public apparaît comme un milieu hostile : 45 % des violences s’y déroulent, faisant de ce lieu le premier contexte de lesbophobie. La famille et le travail sont aussi des environnements lesbophobes régulièrement rapportés, concernant respectivement 14 % et 11 % des témoignages.
SOS Homophobie en appelle aux pouvoirs publics pour que la violence mise en évidence dans son rapport soit combattue "avec force et détermination".
"Il ne suffit plus aujourd’hui de seulement constater que les lesbiennes n’ont ni une parole, ni des gestes libres, il est nécessaire que soit mise en place une politique ambitieuse et juste d’aide aux victimes, de lutte contre les LGBTphobies et pour l’égalité des sexes et des genres", écrit l'associaton dans présentation de son rapport.
Pour consulter, télécharger, commander le rapport "Enquête sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie" http://www.sos-homophobie.org/enquete-sur-la-lesbophobie-edition-2015