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La prescription de la PrEP par les généralistes à nouveau repoussée

En dépit des alertes des associations et d’annonces récentes qui semblaient enfin annoncer le dénouement d’une attente interminable, la Direction générale de la santé (DGS) a fait savoir que l’autorisation de la primo-prescription de la PrEP en ville n’est toujours pas effective.

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Mis en ligne le 23/04/2021

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"Une situation incompréhensible et intenable qui fait suite à une bien trop longue série d’échecs successifs sur ce dossier de santé publique pourtant primordial, déplore l'association AIDES qui parle d'un "manque flagrant de volonté politique sur la prévention diversifiée".

L’efficacité de la PrEP n’est plus à prouver : ce traitement préventif contre le VIH est d’une très grande efficacité lorsque les schémas de prises sont respectés, comme le révèle l’étude ANRS Prévenir.

En ce sens, la Direction générale de la santé (DGS) avait demandé à la Haute autorité de santé (HAS) de préparer pour la mi-avril une réponse rapide permettant aux médecins de ville d’initier la Prep en période de crise sanitaire. On observe effectivement un net recul des prescriptions par rapport à l’année précédente : 27.435 prescriptions en moins ont été effectuées entre mars et septembre. Un chiffre que l’on peut expliquer par la saturation des hôpitaux et l’incitation à ne s’y rendre que pour un motif "vital".

A quelques jours de sa publication, la DGS a annoncé que le texte ne pourrait être appliqué en l’état. Une décision complémentaire de l’ANSM (L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) non anticipée par la DGS  est nécessaire et celle-ci n’arriverait pas avant de longues semaines. L’autorisation de la primo-prescription de la PrEP par les médecins de ville est donc à nouveau reportée et aucune date n’a été précisée.

"Une crise sanitaire, un décret raté en janvier dernier et cinq longues années n’auront pas suffi au gouvernement pour ouvrir véritablement l’accès à cet outil majeur de prévention, regrette AIDES. 

"Une fois de plus, le gouvernement faillit à prendre les mesures nécessaires pour protéger les populations vulnérables du risque de contamination au VIH. Nous ne pouvons plus tolérer ce manque d’investissement et de considération du gouvernement sur les sujets de prévention diversifiée", estime Aurélien Beaucamp, président de l'association.


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