Une vidéo diffusée sur les médias sociaux montrant un célèbre producteur de musique, surnommé "Kinto", battu et menacé par une foule en colère, est à l'origine d'un mouvement de protestation de certaines célébrités du pays.

La police a procédé à une arrestation et a fait savoir que Kinto était protégé, mais l'indignation demeure quelques jours après les faits.

Des chanteurs ou célébrités ont exprimé leur "dégoût" face à ce début de lynchage, certains allant jusqu'à remettre en question les lois du Ghana sur l'homosexualité.

Il faut dire que les images du visage, du torse et des bras tuméfiés et en sang du manager musical, de son vrai nom Albert Appiah, harcelé et battu par la foule après de supposés rapports sexuels avec un homme sont impressionnants. 

Elles donnent une idée de la violente homophobie qui règne dans un pays où l'homosexualité est condamnée par la loi. 

Leur diffusion sur les réseaux sociaux a ouvert un débat à propos de l'oppression dont sont victimes les homosexuels dans la société ghanéenne.

Plusieurs stars populaires se sont mobilisées autour de Kinto et ont exhorté au changement, affirmant qu'il était temps pour le pays d'abolir ses lois anti-homosexuels.

Un chanteuse pop a tweeté: "Le monde change ... Les gays sont parmi nous ... Laisser-les être eux-mêmes. Vous ne pouvez pas battre un gay".

Les relations sexuelles de même sexe entre hommes sont illégales au Ghana et sont passibles de peines allant jusqu'à trois années de prison.