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Le 190 a sept mois pour trouver des solutions

Le centre de santé sexuelle Le 190 a sept mois devant lui pour trouver des solutions pérennes à la continuation de son activité qui concerne 2.000 patients par ans, en majorité LGBT. Explications avec son président.

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Le 190 a sept mois pour trouver des solutions
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Mis en ligne le 01/10/2014

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Le 190 Santé sexuelle Franck Desbordes

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Le 190 est en sursis. Confronté à des problèmes de subventions et un déménagement rendu obligatoire par la volonté de son bailleur actuel, ce centre de santé sexuelle qui accueille de nombreux patients LGBT doit trouver une solution pérenne pour poursuivre son activité.

Une assemblée générale extraordinaire du centre, qui s’est tenue le 29 septembre, a voté à l’unanimité la poursuite de l’activité, mais seulement jusqu’au prochain Conseil d’Administration qui se tiendra le 23 avril 2015, date à laquelle un nouveau vote aura lieu.

Cette assemblée a aussi voté l’élargissement de son Conseil d’Administration à deux experts en matière de lutte contre le VIH : France Lert, chercheuse à l’Inserm, et le Professeur Gilles Pialoux

Les engagements de la Mairie de Paris et de la Région Ile-de-France ont permis d’éviter la fermeture du 190 à la fin de cette année.

La Marie de Paris s’est publiquement engagée sur une subvention triennale et sur la mobilisation de ses services pour l’obtention de locaux adaptés à l'activité du centre. Elle est intervenue auprès de l’acquéreur des locaux actuels pour solliciter un délai qui a été obtenu. 

Le Conseil Régional Ile-de-France quant à lui apportera son soutien avec une subvention triennale, et le financement pour moitié des travaux nécessaires à son emménagement dans de nouveaux locaux, ainsi que le financement du matériel.

"Avec ces deux institutions, les rendez-vous ont été à chaque fois constructifs. Nous les remercions chaleureusement au nom de nos patients", souligne Franck Desbordes, le président du 190.

Toutefois, la partie n'est encore gagnée. "Le centre reste à cette heure encore très loin de son équilibre financier, puisque nous constatons un déficit de 220.000 euros, modère-t-il. Cette somme représente le cumul de quatre années d’exercice structurellement déficitaires, mais elle est bien inférieure à ce qui peut être constaté dans d’autres centres de santé qui, contrairement au 190, ont la chance de bénéficier du soutien de l’Etat".

Après les institutions locales, ce sont donc les institutions nationales qui doivent maintenant se mobiliser. "Nous n’avons que sept mois pour trouver des solutions pérennes. Que les pouvoirs publics remplissent leur mission, rien de plus, et notre énergie ira de nouveau pleinement à l’essentiel : la santé de nos usagers", explique Franck Desbordes qui se dit "pleinement mobilisé".

 

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