Le gouvernement éthiopien a finalement reculé sur son projet visant à criminaliser davantage l'homosexualité, en affirmant que celle-ci n'est pas "un crime grave".

Le porte-parole du gouvernement Redwan Hussein a confirmé que l'homosexualité ne serait pas ajoutée à la liste des crimes graves, une mesure qui avait été envisagée le mois dernier.

"Il ne s'agit pas d'un crime grave, a-t-il affirmé. De plus, il n'est pas aussi répandu que certaines personnes le suggèrent. L'homosexualité est déjà criminalisée et assortie de peine spécifique. Le gouvernement pense que la peine d'emprisonnement actuelle suffit".

Rewan Hussein s'est également désolidarisé d'un projet de manifestation anti-gay organisée par des groupes religieux et qui devait avoir lieu le 26 avril prochain.

L'organisateur de la manifestation, qui a été annulée, a déclaré: "Actuellement, je suis menacé par la communauté gay en cas d'organisation du rassemblement. Malgré la menace, je vais continuer à poursuivre mon combat contre la communauté gay, a-t-il déclaré. Je crois que je suis investi de cette tâche par Dieu. Je vais le faire même si cela signifie ma mort".

L'homosexualité est déjà criminalisée en Ethiopie, et les actes sexuels de même sexe peut conduire à 15 ans de prison, ou même 25 ans si le VIH a été transmis au cours d'une relation homosexuele.