Alors que débute une nouvelle année scolaire, SOS Homophobie la souhaite "plus apaisée que celle écoulée pour les jeunes LGBT".

L’actualité de ces derniers mois a mis en évidence un relent d’homophobie au sein de la société française qui n'a pas épargné le domaine de l'éducation.

"A coup de polémiques stériles et de commentaires nauséabonds, l’agitation de groupes minoritaires et extrêmistes ne semble avoir pour but que d’effacer du fronton de nos écoles une des valeurs fondamentales de notre République : l’Egalité", déplore l'association qui rappelle qu'elle a enregistré en 2013 une hausse de 30% du nombre de témoignages provenant d’adolescents victimes d'insultes, de pression psychologique, de coups et de harcèlement à l’école. 

Les conséquences de telles agressions peuvent être nombreuses : repli sur soi, isolement, échec scolaire, conduites à risques, et dans les cas les plus graves, dépression, voire tentative de suicide, souligne Yohann Roszéwitch, le président de SOS Homophobie.

"C'est pourquoi nous espérons que dans les mois à venir, une politique active de lutte contre les LGBTphobies sera mise en place à l’école, comme le préconisait il y a plus d’un an Michel Teychenné dans son rapport 'Discriminations LGBT-phobes à l’école, état des lieux et recommandations', poursuit-il. Elle est aujourd’hui nécessaire pour prévenir le désarroi des jeunes LGBT, et plus largement, pour combattre avec force la haine et le rejet dont sont encore victimes les personnes LGBT". 

A peine arrivée à la tête du ministère de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem est la cible de la droite et des anti-LGBT qui tente de raviver la polémique sur un prétendu enseignement d'une "théorie du genre" à l'école.

"Il est grand temps pour ces réactionnaires si attachés à laisser les filles à la cuisine, les gays lesbiennes bi et trans au placard, de faire silence, tonne l'Inter-LGBT en cette rentrée. Les vraies provocations, ce sont les inégalités de genre qui se reproduisent dès l'école, c'est le mal-être des jeunes LGBT conduisant trop souvent à leur suicide".

L'Inter appelle aussi à la mise en œuvre d'un plan de lutte contre les LGBTphobies.

"Nous ne doutons pas de la volonté de Mme la ministre de s'attaquer aux discriminations liées au genre ou à l'orientation sexuelle. Ce faisant, elle a tout notre soutien dans ce combat", affirment Florian Baratte et Olivier Lelarge, porte-parole de l’inter-LGBT en charge des questions d'éducation.

L'Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens (l’APGL), quant à elle, "formule des vœux pour que la ministre se souvienne de ces engagements et y reste fidèle, pour qu’ils soient repris et développés dans son nouveau ministère (ABCD de l’égalité compris)"

L"association lui demande aussi de "rappeler au président élu ses engagements passés et maintes fois répétés : égalités des chances pour tous ; ouverture de la PMA à toutes les femmes ; reconnaissance, sécurisation et accueil de toutes les familles au sein de la République et de son école".