Les diagnostics en France se font à un stade plus précoce, indique une étude - VIH / Sida

VIH / Sida

Les diagnostics en France se font à un stade plus précoce, indique une étude

Les diagnostics de contamination par le virus du sida, le VIH, se font à un stade plus précoce en France et désormais une faible portion des malades sont dépistés tardivement, souligne une étude publiée mardi.

E-llico.com / Santé / VIH

Les diagnostics en France se font à un stade plus précoce, indique une étude
VIH / Sida

Mis en ligne le 24/03/2015

Tags

VIH Dépistage Prévention

Seulement 11% des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2013 étaient au "stade sida" de la maladie, à savoir celui où les symptômes du sida commencent à se manifester, contre 20% en 2003, selon les données de ce rapport publié par l'Institut de veille sanitaire (INVS). "

Le nombre de diagnostics précoces a augmenté" ces dernières années, représentant 39% des découvertes de séropositivité en 2013, selon ce rapport diffusé dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

Cette tendance à un dépistage plus précoce concerne avant tout la population homosexuelle, relèvent les épidémiologistes de l'INVS qui estiment que 29% des diagnostics ont été réalisés moins de six mois après la contamination en 2013.

Cette plus grande précocité ne s'explique pas par la multiplication des tests de dépistage (chiffre stable avec 5,2 millions de tests réalisés par an) mais "pourrait être la conséquence d'un dépistage plus ciblé", avance l'INVS.

Les populations à risque de contamination semblent être plus régulièrement testées, selon le rapport, alors que l'utilisation par les associations caritatives de tests rapides (les "Trod" qui permettent de donner une première réponse sur la séropositivité en 30 minutes) s'est généralisée.

"Les efforts en matière de dépistage ont produit des résultats tangibles depuis 2012, avec davantage de diagnostics précoces" se félicite Françoise Cazein, principale signataire du rapport. Mais "malgré ces données encourageantes", les diagnostics tardifs restent encore nombreux et concernent un hétérosexuel sur 3, et un homosexuel sur 6, ajoute-t-elle.

Il faut "poursuivre l'effort", selon l'épidémiologiste, et le nombre croissant des diagnostics chez les jeunes homosexuels "incite à cibler cette population" pour de futures campagnes de prévention.

Le rapport note globalement que "le nombre de découvertes de séropositivités est stable depuis 2007" avec 6.220 personnes découvrant en 2013 leur séropositivité (6.217 en 2012) et 6.085 en 2011). Les contaminations nouvelles concernent à 69% des hommes et sont consécutives pour 55% à des rapports hétérosexuels. Toutefois, l'étude note une "tendance" à la hausse pour les nouvelles contaminations via des rapports homosexuels.

D'un point de vue régional, la Guyane (908 contaminations en 2013) la Guadeloupe (239), la Martinique (225) et l'Île-de-France (221) affichent les plus forts taux en matière de nouvelles contaminations, selon le rapport.

La France est un des pays européens où se pratiquent le plus les tests de dépistage. Malgré tout, un nombre encore important de personnes (évalué entre 30.000 et 50.000, selon les sources) continuent d'ignorer leur séropositivité.

(Source AFP)

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.