Landes
Les gendarmes refusent la qualification homophobe à une victime hétérosexuelle
Des tags homophobes visant un habitant d'un village des Landes ont recouvert route, palissade ou poteaux électriques le 14 avril dernier. Des actes d'homopbobie manifeste que la gendarmerie a refusé de retenir en tant que telle sous prétexte que la victime est hétérosexuelle.
E-llico.com / Actus
Les gendarmes refusent la qualification homophobe à une victime hétérosexuelle
Landes
Mis en ligne le 05/06/2018
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Le 14 avril dernier, un homme de 60 ans qui promène son chien dans le village de Luglon dans les Landes découvre une série de tags à la bombe rose indiquant "MEC AU CHIEN PD" à différents endroits et jusque devant chez lui.
L'homme en question est marié et hétérosexuel. Il contacte les gendarmes pour faire état des faits et déposer plainte, mais à sa surprise ces derniers refusent de retenir le caractère homophobe au prétexte qu'il n'est pas homosexuel.
La victime conteste cette décision et décide de se battre pour faire reconnaître le caractère homophobe des actes commis en son encontre.
Il fait d'abord appel à SOS Homophobie, puis à l'association régionale de lutte contre les discriminations sexuelles Les Gascons, basée à Dax.
Son président, Mickaël Ollier, se félicite de voir des hétérosexuels se battre contre l'homophobies.
"Nous souhaitons rappeler à la Gendarmerie des Landes, qui aurait refusée le motif de plainte pour insultes avec caractère aggravant d’homophobie sous prétexte que la victime n’est pas homosexuelle, que sont considérées légalement comme de l’homophobie toutes les manifestations de mépris, rejet, et haine envers des personnes, des pratiques ou des représentations homosexuelles ou supposées l’être", écrit l’association sur son compte Facebook.
De fait, la loi punissant les propos homophobes précise justement "orientation sexuelle vraie ou supposée".