La représentation de l'UE s'est déclarée "consternée par les scènes d'intolérance et de brutalité à l'initiative de certains manifestants le 17 mai, avec une volonté déclarée d'empêcher d'autres manifestants de s'exprimer pacifiquement", dans un communiqué.

Des dizaines de personnes qui voulaient défiler dans le centre de Tbilissi pour défendre les droits des homosexuels, à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, avaient dû être évacuées dans des cars par la police.

Des milliers de militants hostiles avaient débordé les cordons de police et jeté des pierres en direction des fourgons des forces de l'ordre.

A la suite de ces incidents, le Premier ministre Bidzina Ivanichvili a déclaré que la violence ne serait pas tolérée et promis que les auteurs des débordements "devraient répondre de leurs actes conformément à la loi".

Un porte-parole de la police a indiqué lundi à l'AFP qu'une enquête était en cours, refusant toutefois de préciser si des suspects avaient été interpellés.

Les médias locaux ont affirmé que des heurts avaient fait quelques blessés.

L'homosexualité, qui était punie par la loi en URSS, reste stigmatisée en Géorgie, ex-république soviétique du Caucase de culture très conservatrice, et où l'église orthodoxe a une forte influence.

Le chef de l'église orthodoxe géorgienne, Ilia II, avait appelé jeudi les autorités à interdire la manifestation, qualifiant l'homosexualité d'"anomalie" et de "maladie".

> Quatre interpellations

Quatre personnes ont été interpellées en Géorgie à la suite de l'attaque contre la manifestation de défense des droits LGBT, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur géorgien.

Les personnes interpellées sont soupçonnées "d'avoir désobéi aux injonctions de la police, et de hooliganisme", a précisé le ministère dans un communiqué, ajoutant que les suspects risquaient jusqu'à 90 jours de prison.

(Source AFP)