Nouvel archevêque de Paris,  Mgr Michel Aupetit est pro-vie et anti-gay - Eglise catholique

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Nouvel archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit est pro-vie et anti-gay

Mgr Michel Aupetit, nommé jeudi archevêque de Paris à 66 ans, est un prélat ultra-conservateur aux positions réactionnaires sur la famille et la bioéthique. Autant dire anti-avortement et anti-mariage gay.

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Mis en ligne le 07/12/2017

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Né à Versailles le 23 mars 1951, Michel Aupetit a grandi dans les Hauts-de-Seine, à Chaville et Viroflay, dans une famille dont seule la mère pratiquait.

Fils d'un cheminot, il a voulu être médecin parce qu'il "supportait mal de voir souffrir" ceux qu'il aime, confiait-il à Paris Match en 2015.

Après ses études de médecine à Necker puis Bichat, il s'installe avec des amis dans un cabinet de généralistes à Colombes (Hauts-de-Seine), où il exercera de 1979 à 1990.

La question de la vocation, qui l'avait effleuré à l'âge de vingt ans, aura mûri pendant ces onze années d'exercice de la médecine de ville. Au terme de sa réflexion, il décide de passer du soin des corps à celui des âmes et d'entrer au séminaire de Paris, sans renoncer à son goût pour l'éthique médicale, qui lui vaut l'obtention d'un diplôme universitaire à Créteil en 1994.

Ordonné prêtre du diocèse de Paris par le cardinal Lustiger en 1995, il exerce dans la capitale différents ministères de vicaire et curé, mais aussi d'aumônier auprès de la jeunesse, sur laquelle il parie beaucoup pour donner un nouveau souffle missionnaire à l'Eglise.

André Vingt-Trois, qui avait repéré ce prêtre dynamique ayant un vécu professionnel intéressant, ne tarde pas à l'appeler à ses côtés quand il devient archevêque de Paris.

Vicaire général en 2006, le père Aupetit est promu évêque auxiliaire en 2013. Il se choisit une devise tirée de l'Evangile selon saint Jean qui résume son engagement pro-vie: "Je suis venu pour qu'ils aient la vie en abondance".

Prédicateur à l'aise dans ses prises de parole, il relève lors de sa messe de consécration épiscopale que le pape Benoît XVI l'a nommé "juste avant de démissionner". En ajoutant: "J'ose espérer qu'il n'y a pas une relation de cause à effet..."

S'il assure qu'il n'a "jamais eu de plan de carrière" - "Que voulez-vous, Dieu m'a donné rendez-vous sur le tard", remarque-t-il -, tout va très vite pour lui.

Un an seulement après sa nomination comme évêque auxiliaire à Paris, il hérite d'un diocèse de plein droit, celui de Nanterre, terre d'Eglise globalement favorisée malgré quelques poches de pauvreté.

Trois ans et demi plus tard, celui qui se rêvait "curé de campagne" est hissé à la tête du plus urbain des diocèses. Au sein de la conférence épiscopale, il a désormais la haute main sur le conseil "famille et société", dont le vaste périmètre va de l'éthique à l'écologie.

Figurant parmi la vingtaine d'évêques conservateurs qui soutiennent régulièrement les "marches pour la vie" hostiles à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), il a eu aussi maille à partir avec la communauté homosexuelle en 2012 lors des débats sur le "mariage pour tous".

"Il ne convient pas qu'au nom d'un individualisme exacerbé on crée une loi pour chaque catégorie de personnes. Sinon, pourquoi pas la polygamie? L'inceste? L'adoption d'un enfant par un frère et une soeur?", avait-il demandé.

Sa photo avait été épinglée dans le magazine gay Têtu.

L'intéressé a tendance à balayer l'adversité avec le sourire, qu'elle vienne de l'hebdomadaire contestataire catholique Golias, qui le traite de "donneur de leçons" dans son "trombinoscope des évêques", ou des intégristes du site internet La Porte latine.

(Avec AFP)

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