Etude
Pas de discrimination significative selon l'orientation sexuelle dans la Fonction publique
Les candidats suggérant leur homosexualité ne font pas l'objet d'une discrimination à l'embauche "significative" dans la fonction publique même si des "différences de traitement" existent, selon les premiers résultats d'une étude présentés vendredi dernier.
E-llico.com / Actus
Pas de discrimination significative selon l'orientation sexuelle dans la Fonction publique
Etude
Mis en ligne le 22/05/2018
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Détaillés à l'occasion d'une réunion présidée par Olivier Dussopt, avec la participation de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT, ces travaux "exploratoires" s'appuient sur une nouvelle campagne de "testing" menée ces derniers mois, après une précédente en 2016.
Elle visait à s'intéresser non seulement à l'origine des candidats et à leur lieu de résidence mais également à leur sexe et à leur orientation sexuelle "suggérée à travers une activité extraprofessionnelle mentionnée dans le CV", selon la présentation faite par les chercheurs, les économistes Yannick L'Horty et Pascale Petit.
Ce sont les premiers résultats portant sur ce dernier critère qui ont été présentés.
Pour mener l'opération, au total 3.265 candidatures fictives ont été envoyées entre septembre 2017 et mars 2018 en réponse à 653 offres d'emploi dans les trois fonctions publiques (État, territoriale et hospitalière) et dans le privé, pour des postes de responsable administratif et d'aide-soignante.
Il a été décidé de suggérer l'orientation sexuelle en mentionnant dans le CV une participation à l'organisation des Gay Games de Paris, un "signal faible", reconnaissent les chercheurs.
L'étude montre des "différences de traitement" à l'encontre du candidat "suggérant son orientation sexuelle" avec un nombre de réponses positives "plus faible" et un "temps de réponse plus élevé". Mais elle ne met pour autant "pas en évidence de discrimination à l'embauche significative" si l'on se concentre sur les réponses positives.
L'accès à un entretien d'embauche est "globalement comparable" pour le candidat de référence et celui suggérant son homosexualité, qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme. Ce "testing" sera "renouvelé", a indiqué le ministère. "Nous avons une responsabilité importante, celle de contribuer (...) à promouvoir une société et un milieu professionnel plus ouverts, plus tolérants et plus respectueux", a souligné Olivier Dussopt, cité par le communiqué.
(Source AFP)