Le dirigeant russe a fait ces commentaires plutôt inattendus lors d'une interview à la télévision américaine dimanche 27 septembre.

Il a affirmé que l'homophobie en Russie a été "délibérément exagérée", avant d'attaquer les Etats-Unis et les lois anti-homosexuels qui y existent toujours, a-t-il souiligné.

Avec malignité, Vladimir Poutine a fait valoir que certains Etats des Etats-Unis ont encore des lois qui criminalisent l'homosexualité, avant de prétendre qu'aucune loi russe similaire n'existe.

"Le problème des minorités sexuelles en Russie a été délibérément exagéré de l'extérieur pour des raisons politiques, je pense, mais sans aucun fondement sérieux" a-t-il déclaré à CBS lors de l’émission "60 minutes".

"Il est bien connu que dans quatre États en Amérique, l'orientation homosexuelle est un crime", a-t-il soutenu, ignorant délibérement que les lois en question ont été depuis abrogées par la Cour suprême.

Le président s'est même fendu d'une "condamnation" de telles lois.

Il a également affirmé que la Russie permet aux personnes d'orientation sexuelle "non traditionnelle" de "vivre en paix."

"Je pense qu'il ne doit pas y avoir de pénalisation ou violation des droits de la personne sur la base de la race, l'origine ethnique, l'orientation religieuse ou l'orientation sexuelle. Et, nous ne pratiquons pas de persécution de qui que ce soit" a-t-il ajouté.

Le dirigeant russe s'est encore flatté d'avoir promu et récompensé des homosexuels pour leurs réalisations dans le domaine de la science et des arts.

Interrogé sur la loi controversée réprimant la "propagande gay" dans son pays - qui interdit la "promotion" des "relations sexuelles non traditionnelles" aux mineurs - qu'il a signée en 2013, il a déclaré: "Je ne vois rien de non démocratique dans cet acte juridique",

"Je crois que nous devrions laisser les enfants en paix", a-t-il fait valoir. Nous devons leur donner une chance de se développer, les aider à réaliser qui ils sont et se décider par eux-mêmes. Est ce qu’ils se considèrent en tant qu’homme ou femme ? Femelle ? Mâle ? Veulent-ils une vie normal, un mariage naturel ou une relation non-traditionnelle ? C’est tout ce que je voulais dire avec cette loi".