Prison avec sursis requise contre Minute comparant Taubira à un singe - Racisme

Racisme

Prison avec sursis requise contre Minute comparant Taubira à un singe

Trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende ont été requis mercredi contre le directeur de la publication de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, Jean-Marie Molitor, pour sa Une comparant la ministre de la Justice Christiane Taubira à un singe.

E-llico.com / Actus

Prison avec sursis requise contre Minute comparant Taubira à un singe
Racisme

Mis en ligne le 24/09/2014

Tags

Minute Racisme Taubira Homophobie

Sur le même sujet

Minute jugé pour avoir comparé Christiane Taubira à un singe
Racisme
Minute jugé pour avoir comparé Christiane Taubira à un singe

Dans son édition du 13 novembre 2013, le journal avait publié une photo de la garde des Sceaux titrée "Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane". Et ce alors que Christiane Taubira avait été la cible peu de temps auparavant d'injures racistes.

Une "surenchère" dénoncée par la procureur Aurore Chauvelot, pour qui le délit d'injure publique raciale est constitué. La magistrate a en outre requis contre M. Molitor un mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende pour un dessin paru deux semaines plus tôt, qui faisait un rapprochement similaire.

Contre le dessinateur, la magistrate a requis 2.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis. Passé relativement inaperçu, ce dessin publié le 30 octobre représentait un singe, versant une larme, dont l'avocat déclarait: "Mon client porte plainte pour avoir été odieusement caricaturé en madame Taubira".

Après la parution de la Une qui avait suscité une vague d'indignation, la ministre avait dénoncé des propos "d'une extrême violence", qui "dénient mon appartenance à l'espèce humaine". "J'encaisse le choc mais c'est violent pour mes enfants, pour mes proches et pour tous ceux qui ont une différence", avait-elle ajouté.

Dans la presse comme devant les enquêteurs, le directeur de la publication de Minute, Jean-Marie Molitor, absent à l'audience, s'était défendu de tout racisme, reconnaissant que cette Une était de "mauvais goût". Selon lui, l'hebdomadaire n'est "pas un journal d'extrême droite", mais "libre et indépendant". Il a assumé cette Une, selon lui issue d'un "travail collectif".

"On est en plein dans l'expression du racisme primaire", a plaidé Me Gérard Taieb, avocat du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), "le fait d'assimiler une personne humaine à un animal, c'est une injure fait à l'humanité toute entière". A l'issue des plaidoiries de la défense, le tribunal correctionnel de Paris a mis sa décision en délibéré au 30 octobre.

(Source AFP)

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.