Quand La République en marche s'allie avec des candidats anti-LGBT - Elections municipales

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Quand La République en marche s'allie avec des candidats anti-LGBT

A deux mois du scrutin municipal, La République en marche adopte une stratégie à géométrie variable, au risque d'une certaine illisibilité et parfois d'alliances avec des candidats marqués par leur positionnement anti-LGBT.

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Quand La République en marche s'allie avec des candidats anti-LGBT
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Mis en ligne le 09/01/2020

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Elections municipales LREM

Lancée en juin, la commission d'investiture du parti présidentiel a déjà adoubé 500 têtes de liste dans des communes de plus de 9.000 habitants. Si deux tiers d'entre elles sont des marcheurs "purs", le tiers restant résulte "d'alliances avec des candidats issus de la droite ou de la gauche", selon le parti, dont une centaine avec des maires sortants.

Quitte à nourrir - au mieux - les interrogations, au pire les frondes. Car les soutiens du parti présidentiel penchent largement à droite: "le déséquilibre correspond à la carte électorale issue des élections municipales de 2014, on est contraints par le manque de sortants à gauche", justifie le patron des marcheurs, Stanislas Guerini, qui a toutefois conditionné ses alliances: "soutien à la politique de l'exécutif, adhésion aux engagements éthiques, intégration de marcheurs locaux, contenu et qualité des projets"...

Avec quelques ratés: à Chaville (Hauts-de-Seine), le soutien apporté au maire sortant ex-LR Jean-Jacques Guillet (photo) a provoqué des remous chez les marcheurs locaux, qui ont rappelé que l'édile avait autrefois fait retirer des affiches de prévention du sida dans sa ville.

D'autres maires soutenus par LREM ont par ailleurs été d'ardents militants de La Manif pour tous. "On a vérifié que ces élus ont évolué, bien sûr que c'est un point de vigilance pour nous", évacue Stanislas  Guerini.

Le mouvement présidentiel assume pourtant sa politique d'alliances massives, afin de servir un premier objectif: non pas conquérir des citadelles jugées d'avance imprenables, mais "multiplier les élus locaux LREM", en les faisant passer de 2.000 actuellement à plus de 10.000.

Modeste, au regard des 550.000 élus municipaux que compte le pays. Au-delà, il s'agit de "renforcer la majorité présidentielle", plaident les cadres de LREM, en tentant de se créer des obligés dans la perspective de la campagne de réélection d'Emmanuel Macron pour 2022. Ambitieux, voire déraisonnablement optimiste, craignent certains: "Ceux qui disent que les maires que nous soutenons aujourd'hui nous soutiendront dans deux ans savent très bien que ce sont des bêtises", cingle un ministre, lui-même ex-PS.

 

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