Renforcement du dépistage chez les personnes les plus exposées - Sidaction 2017

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Renforcement du dépistage chez les personnes les plus exposées

La Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcé vendredi en faveur d'un dépistage renforcé chez les personnes les plus exposées au VIH, notamment les hommes ayant des relations homosexuelles, afin de freiner la circulation du virus du sida.

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Mis en ligne le 24/03/2017

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Selon des estimations officielles, près de 150.000 personnes seraient atteintes en France par le VIH dont 30.000 ignoreraient leur séropositivité. Le nombre des nouvelles infections s'est pour sa part stabilisé à un peu plus de 7.000 par an, dont 40% diagnostiquées tardivement.

Pour faire baisser ce nombre "qui ne diminue pas", la HAS préconise un dépistage tous les trois mois chez les hommes ayant des relations homosexuelles et dont le risque d'infection est 200 fois plus important que la moyenne de la population.

Un dépistage annuel est par ailleurs recommandé chez les utilisateurs de drogue par injection (qui présentent un risque 20 fois supérieur) et chez les personnes originaires de zones à risque comme l'Afrique subsaharienne (risque 70 fois supérieur chez les femmes et 30 fois supérieur chez les hommes) ainsi que les Caraïbes.

Pour le reste de la population, la HAS propose un dépistage "au moins une fois dans la vie", avec une "vigilance particulière dans certaines régions plus touchées par les nouvelles infections comme l'Ile-de-France, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et les départements français d'Amérique (Guyane, Guadeloupe, Martinique).

La "vigilance" doit également, selon la HAS, concerner les hommes qui représentent près des trois-quarts des personnes ignorant leur séropositivité.

Quant aux modalités de dépistage, la Haute autorité reprend l'ensemble des outils existants, incluant les tests sanguins en laboratoire, les tests rapides d'orientation (ou TROD) proposés par des associations à des populations qui échappent au dépistage traditionnel (comme les migrants ou certains HSH) ou encore les autotests de dépistage vendus en pharmacie mais non remboursés par la sécurité sociale.

La HAS revient par ailleurs sur la question du traitement préventif du sida ou "prophylaxie pré-exposition" (PrEP), précisant qu'elle est favorable à son utilisation chez les personnes les plus à risque de contamination dont les HSH, les travailleurs du sexe et personnes transgenres ayant des rapports sexuels à risque ainsi que les usagers de drogues injectables.

Mais elle met également en garde sur le fait que la PrEP, "ne peut pas remplacer le recours au préservatif qui est le seul outil de prévention efficace à la fois sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST/MST)".

Le médicament Truvada utilisé dans la PrEP ne protège en effet pas contre les autres IST comme la syphilis ou l'infection par le gonocoque. Il réduit par ailleurs le risque d'infection par le VIH "mais ne l'élimine pas" complètement (44 à 86% selon les études) et peut entraîner des effets indésirables graves (insuffisance rénales et fragilité osseuse), ajoute la HAS.

(Source AFP)

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