Six ans requis contre un séropositif soupçonné d'avoir transmis sciemment le  virus - Justice

Justice

Six ans requis contre un séropositif soupçonné d'avoir transmis sciemment le virus

Une peine de six ans de prison avec mandat de dépôt a été requise mardi devant le tribunal correctionnel de Montluçon, à l'encontre d'un malade du sida de 49 ans, soupçonné d'avoir transmis sciemment le virus à deux de ses anciennes partenaires en 2008.

E-llico.com / Actus

Six ans requis contre un séropositif soupçonné d'avoir transmis sciemment le virus
Justice

Mis en ligne le 17/09/2014

Tags

Sida VIH Transmission Justice

Sur le même sujet

Un porteur du VIH jugé pour avoir transmis sciemment le virus
Justice
Un porteur du VIH jugé pour avoir transmis sciemment le virus

Le jugement a été mis en délibéré au 4 novembre prochain. Le prévenu, intérimaire dans le secteur du bâtiment en Haute-Normandie, avait été mis en examen pour "administration de substance nuisible, suivie de mutilation ou infirmité permanente".

Deux de ses anciennes partenaires se sont constituées partie civile après avoir découvert qu'elles étaient porteuses du VIH. Elles l'accusent de les avoir contaminées en leur cachant sa séropositivité entre septembre et novembre 2008, période durant laquelle elles n'avaient pas eu d'autre partenaire.

Le procès s'est déroulé publiquement en dépit de la demande de huis clos déposée par l'avocate de l'une des deux parties civiles. "Les victimes n'ont pas à se cacher, elles n'ont pas à avoir honte", a déclaré à l'AFP l'avocat de l'autre victime, Me Gilles-Jean Portejoie, qui a obtenu que ce procès soit rendu public pour ses vertus "pédagogiques".

Lors des débats, qui ont duré près de trois heures et demi, le prévenu, est resté "évasif dans ses réponses et n'a pas reconnu les faits pour ma cliente", a rapporté l'avocat clermontois. "Il était dans le déni et dans l'absence totale de responsabilité, même s'il a tout de même avoué pour ma cliente.

Il s'est excusé auprès d'elle et ses propos l'ont soulagée", a relaté l'avocate de l'autre victime, Me Valérie Edwige. Averti mi-septembre 2008 qu'il pouvait être porteur du virus par l'une de ses anciennes partenaires, qui a également porté plainte contre lui, le prévenu "a eu délibérément des relations non-protégées à la mi-octobre avec elle, en sachant pertinemment qu'à cette époque il était déjà séropositif", a-t-elle martelé.

L'avocate du prévenu a plaidé de son côté la relaxe et sollicité une nouvelle expertise car il serait "difficile", selon elle, "de savoir qui a contaminé qui, six ans après, d'autant que les prélèvements de l'époque ont été détruits", a estimé Me Cécilia Dufour.

"Six ans de prison, c'est un peu lourd par rapport à son dossier. Ce n'était pas une contamination intentionnelle de sa part, juste de l'irresponsabilité", a-t-elle encore jugé.

Plusieurs affaires semblables ont été jugées ces dernières années, avec des condamnations très différentes. Mi-mars 2014, un Sud-africain de 54 ans a été condamné à quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Mulhouse.

Fin janvier, un homme de 51 ans a écopé de cinq ans de prison, dont deux ferme, devant les assises de Bobigny. En 2011, un homme de 34 ans avait été condamné à neuf ans de prison pour des faits similaires devant la cour d'assises de Paris. En 2009, un autre s'était également vu infliger trois ans ferme par la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

(Source AFP)

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.