De nombreux utilisateurs de Facebook qui opèrent sous des pseudonymes ou des noms de scène ont constaté cette semaine que leurs comptes avaient été suspendus jusqu'à ils soient mis à jour avec le nom légal de leur propriétaire.

Facebook exige désormais que tous ses utilisateurs fournissent leur identité légale complète "afin que les gens puissent savoir qui ils ont affaire". 

Bien que cette politique ne soit pas destinée à cibler ou blesser volontairement les personnes LGBT, elle conduit à ce que beaucoup de transgenres soient lésés par ce changement. 

Ainsi, Sœur Roma du couvent de Chicago des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence, explique au Huffington Post que son profil risque d’être supprimé parce qu’elle ne souhaite pas donner sa véritable identité. 

"L'objectif de mon travail est l'activisme et la charité, fait-elle valoir. Je partage mes photos pour promouvoir mes activités, mais surtout j'utilise ma page de profil pour sensibiliser sur les questions de droits civils, en particulier en ce qui a trait à la communauté LGBT... Je fais ce travail en tant que Sœur et si vous demandez à quelqu'un quel est mon nom, ils vous diront que c'est Roma. Personne ne sait qui est Michael Williams". 

De nombreux membres de la communauté transgenre se sont également alarmés de ce changement.

Le fait de divulguer l'identité réelle de personnes transgenres pourrait en effet présenter un danger et conduire à du harcélement ou de la violence vis à vis de ces personnes de la part d'homophobes par exemple.

"Je ne pense pas que Facebook déteste les drag queens ou vise les homosexuels, dit Soeur Roma. J'ai bon espoir cette politique sera réexaminée et qu'un compromis sera trouvé."

Une pétition a par ailleurs été lancée pour autoriser les artistes à utiliser leur nom de scène.