Belgique
Trois hommes condamnés à perpétuité pour le meurtre homophobe d'Ihsane Jarfi
Trois hommes ont été condamnés mardi en Belgique à la réclusion criminelle à perpétuité pour un assassinat homophobe commis en 2012, une circonstance aggravante reconnue pour la deuxième fois dans ce pays.
E-llico.com / Actus
Trois hommes condamnés à perpétuité pour le meurtre homophobe d'Ihsane Jarfi
Belgique
Mis en ligne le 23/12/2014
Tags
Sur le même sujet
Le meurtre d'Ihsane Jarfi officiellement qualifié d'homophobe
Un gay sauvagement battu retrouvé mort près de Liège
Un quatrième accusé a été condamné à 30 ans de prison pour meurtre à caractère homophobe.
La cour d'assises de Liège a retenu l'homophobie comme une circonstance aggravante dans son verdict contre les quatre tueurs d'un jeune homosexuel de 32 ans, Ihsane Jarfi, embarqué le 22 avril 2012 à la sortie d'une discothèque gay à Liège.
Ils ont aussi été reconnus coupables de traitements inhumains et dégradants, et de détention arbitraire. Le corps de leur victime avait été retrouvé plusieurs jours après sa disparition dans un champ, à une vingtaine de kilomètres de la ville.
Le corps d'Ihsane Jarfi, 32 ans, gérant d'un magasin de vêtements, avait été retrouvé dans un champ à une vingtaine de kilomètres de Liège. Deux semaines auparavant, il avait quitté une discothèque gay du centre de la ville à bord d'une voiture avec quatre hommes. Selon le parquet de Liège, il avait été "frappé à mort".
Trois suspects, interpellés avant la découverte du corps, avaient été inculpés de "détention arbitraire" et de "coups".
Le quatrième occupant de la voiture avait quant à lui été inculpé par le juge d'instruction pour "séquestration" et "meurtre", avec la "circonstance que l'un des mobiles est la haine, le mépris et l'hostilité à une personne en raison de son orientation sexuelle".
Ce quatrième suspect avait expliqué lors de son interrogatoire qu'Ihsane Jarfi, monté de son plein gré dans la voiture, leur avait fait une "proposition à caractère sexuel".
Les quatre hommes auraient alors commencé à le frapper dans la voiture "pour donner une leçon à l'homo".
Arrivés en pleine campagne, les suspects ont mis à nu leur victime "pour rigoler de lui", tout en continuant à le frapper à de très nombreuses reprises, avant de l'abandonner, nu et ensanglanté, en lui volant son argent et son téléphone.
Depuis 2006, la discrimination en vertu de l'orientation sexuelle de la victime est considérée comme une circonstance aggravante en droit belge, au même titre que le racisme ou l'antisémitisme.
(Source AFP)