Un animateur TV condamné à un an de prison pour avoir interviewé un homosexuel - Egypte

Egypte

Un animateur TV condamné à un an de prison pour avoir interviewé un homosexuel

Un animateur de télévision égyptien a été condamné à une peine de prison d'un an pour avoir interviewé un homosexuel lors de son émission, alors qu'il était lui-même anti-gay.

E-llico.com / Actus

Un animateur TV condamné à un an de prison pour avoir interviewé un homosexuel
Egypte

Mis en ligne le 21/01/2019

Tags

Egypte Mohamed Al-Gheiti Prison

L'animateur de la chaîne de télévision LTC, Mohamed al-Gheiti, a été accusé de promotion de l'homosexualité et de mépris de la religion à la suite de l'interview qui a eu lieu l'an dernier.

Le présentateur, qui s'était déjà élevé contre les homosexuels et qui a fait des reflexions homophobes au cours de l'interview en question, a été condamné à une peine d'emprisonnement de 12 mois lors d'une audience qui s'est tenue le dimanche 20 janvier.

Mohamed Al-Gheiti a également été condamné à une amende de 3 000 livres égyptiennes (150 euros) et sera placé sous surveillance pendant un an après sa libération.

En août 2018, Mohamed al-Gheiti avait interviewé un homosexuel sur sa chaîne de télévision privée pour débattre de l'homosexualité.

L'homme gay interrogé avait le visage flouté tout au long de l'entretien et avait affirmé qu'il était un travailleur du sexe.

Il avait également parlé de sa relation avec un autre homme.

Le Conseil suprême de la réglementation des médias avait suspendu la chaîne de télévision LTC pendant deux semaines à la suite de l’entretien.

Selon un communiqué du Conseil, LTC TV n'avait pas respecté l'interdiction du conseil concernant "la présence d'homosexuels ou la promotion de leurs slogans" à la télévision.

Le conseil avait instauré cette interdiction après qu'un drapeau arc-en-ciel - symbole de la communauté LGBT - avait été brandi lors d'un concert au Caire en 2017.

À l'époque des faits, les autorités avaient lancé une large campagne de répression contre les personnes suspectées d'être homosexuelles, s'attirant les critiques des groupes de défense des droits de l'Homme.

Le code pénal égyptien ne prohibe pas explicitement l'homosexualité, mais les tribunaux utilisent les incriminations de "débauche" ou de "prostitution" pour condamner les homosexuels.

Selon une enquête réalisée en 2013 par le Pew Research Center, 95% des Égyptiens estiment que l'homosexualité ne devrait pas être acceptée par la société.

Rédaction avec AFP

 

> Publicité <

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.