Italie
Un élève gay isolé de ses camarades de classe après des photos de lui sur Instagram
Une école catholique de la banlieue de Milan a mis à l'écart de ses camarades un élève de 16 ans après la publication par ce dernier des selfies qui dévoilaient ses penchants homosexuels.
E-llico.com / Actus
Un élève gay isolé de ses camarades de classe après des photos de lui sur Instagram
Italie
Mis en ligne le 05/10/2015
Tags
Un garçon de 16 ans, originaire d'un pays de l'Est, ouvertement gay, a été séparé de ses camarades de lycée par la direction de l'établissement professionnel catholique de Monza - en banlieue de Milan - où il étudie.
Cette mesure a été prise en raison de son homosexualité.
Les faits se sont produit mercredi dernier. A l'orgine de cette mise à l'écart, la publication sur le compte Instagram du garçon de plusieurs photos sensuelles de lui dont une où il enlace un autre garçon (photo).
"De la "pornographie juvénile", selon le doyen de l'institut, Adriano Corioni, qui a ordonné la séparation de l'étudiant du reste de ses compagnons. L'élève s'est ainsi retrouvé isolé dans un couloir.
Une situation inacceptable pour la famille. La mère de l'élève est allée trouver les carabiniers, qui sont intervenus au lycée le lendemain, à la suite de quoi l’élève a été réintégré dans sa classe.
Le doyen de l'établissement Adriano Corioni a défendu sa décision en affirmant que les camarades du garçon mis à l'écart avaient été choqués par les photos et s’en étaient plaints. Il refute toute disricrimination.
"Nous avons décidé de placer l’enfant à part, avec un éducateur, comme nous le faisons quand un de nos étudiants doit approfondir un sujet d’étude (…) Ce n’est pas une question de discrimination. Les chrétiens ne discriminent pas: nous acceptons tout le monde. Nous avons des jeunes de toutes les confessions. Nous voulions protéger à la fois le l’étudiant et ses camarades", a-t-il expliqué.
L’association LGBT Arcigay juge cette affaire "gravissime" et demande une inspection du ministère de l’Education.
Des élus de droite et de gauche se sont également publiquement indignés. Alessandro Zan, député du Parti démocrate (centre gauche), a fustigé le "traitement dégradant et discriminatoire" imposé au lycéen, "en violation de son droit à l’éducation, et avant tout de sa liberté et de sa dignité".