Un Etat australien abolit une disposition tempérant les meurtres homophobes - Australie

Australie

Un Etat australien abolit une disposition tempérant les meurtres homophobes

L'Etat australien du Queensland a aboli de son code pénal une disposition qui permettait à des suspects de justifier au nom de leur peur "panique" des gays le meurtre d'une victime leur ayant fait des avances homosexuelles.

E-llico.com / Actus

Un Etat australien abolit une disposition tempérant les meurtres homophobes
Australie

Mis en ligne le 22/03/2017

Tags

Australie Queensland Homophobie Code pénal

Le Parlement de cet Etat du nord-est de l'Australie a voté cette réforme mardi. Elle supprime du code une ligne de défense connue sous le nom de "gay panic defence" permettant à un suspect d'invoquer les avances non désirées de la victime comme une provocation à l'homicide, et d'obtenir une requalification du meurtre en homicide involontaire.

"Le code pénal du Queensland ne doit pas accepter les violences contre la communauté gay, ou contre toute autre communauté", a déclaré dans un communiqué la ministre de la Justice du Queensland, Yvette D'Ath.

"Le vote de cet amendement envoie un message important, selon lequel la discrimination n'est pas acceptable, et montre que nous protégeons la communauté LGBT".

L'Australie méridionale est désormais le seul Etat du pays où cette ligne de défense est encore recevable. Cette disposition avait notamment été utilisée au Queensland dans l'affaire du meurtre de Wayne Ruks, 45 ans, qui avait été battu à mort dans la cour de l'église catholique St Mary de Maryborough en juillet 2008.

Les auteurs de cette agression avaient été condamnés pour homicide involontaire, et non pour meurtre, après avoir affirmé que la victime avait fait une avance à l'un d'eux.

Le père Paul Kelly, prêtre de la paroisse de Maryborough, avait lancé une pétition pour obtenir une réforme du code pénal, rassemblant 290.000 signatures. Il s'est dit "ravi" de la suppression de cette disposition "homophobe, archaïque et datée" du code pénal.

La mère de Wayne Ruks, Joyce Kujala, a de son côté dit avoir attendu ce jour pendant huit ans. "Cela ne ramènera pas Wayne, mais c'est une forme de justice et cela pourrait sauver des vies à l'avenir", a-t-elle dit.

(Source AFP)

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.