Le jeune homme a été convoqué par la police dans un premier temps en qualité de témoin dans une affaire. Une fois sur place, il a été mis en état d’arrestation pour homosexualité. Et il a été amené à l’hôpital pour qu’un médecin réalise un test anal destiné à appuyer l'accusation. 

Ce test a été pratiqué sous la menace. Le jeune homme a même été frappé par les policiers selon ses dires.

L’association de défense des minorités sexuelles tunisienne Damj rappelle que l’homosexualité est toujours un crime en Tunisie, mais souligne que cette décision de justice va à l’encontre du respect de la vie privée.

La pratique de test anal est récurrente dans les affaires d'homosexualité en Tunisie et elle est souvent accompagnée d’actes de violence. 

Cette situation est dénoncée par les militants LGBT locaux qui font campagne pour qu'il soit mis à la fin de la pratique de ces tests.

L’association tunisienne Shams en particulier se mobilise pour le jeune étudiant et a lancé une campagne contre l’examen anal et contre l’article 230 "qui viole la constitution censée protéger la dignité de la personne et son intégrité physique ainsi que sa vie privée", selon elle.

Ce type de test est considéré par la Commission internationale de lutte contre la torture des Nations Unies comme une pratique de torture.