Un médecin accusé d'homophobie après des commentaires sur Facebook - Dijon

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Un médecin accusé d'homophobie après des commentaires sur Facebook

Un généraliste de Dijon a été convoqué par le Conseil de l’Ordre des Médecins lundi 2 janvier après par une plainte de l’Amicale des jeunes du Refuge, une association LGBT, qui l'accuse d'homophobie après des commentaires sur Facebook.

E-llico.com / Actus

Un médecin accusé d'homophobie après des commentaires sur Facebook
Dijon

Mis en ligne le 05/01/2017

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Le point de départ de l'affaire est une consultation qu’il a effectuée le 26 décembre.

Lors d'une consultation, le médecin diagnostique une fissure anale sur l'un de ses patients qui nécessiterait selon lui une opération.

Mais des analyses sanguines postérieures vont finalement révéler qu'il s'agit d'un chancre syphilitique.

Jusque là, rien de vraiment problématique si ce n'est uen erreur d'appréciation du médecin. 

Mais ce dernier va partager cette expérience sur un groupe Facebook professionnel polémique intitulé "les médecins ne sont pas des pigeons"

Il y explique qu’il n’a pas pu faire le bon diagnostic car il ignorait que son patient était homosexuel. Il indique avoir "frôler l'erreur médicale".

"Ce n’était pas marqué dans le dossier", écrit-il, donnant ainsi à penser que l'homosexualité pourrait avoir à figurer dans le dossier médicale d'un patient.

Première remarque douteuse. Mais son commenatire ne s'arrêt pas là. Le médecin précise qu’il ne pouvait supposer cette homosexualité dans le mesure où le patient n’était "pas un homo de type 'fofolle' avec des manières surjouées, plutôt monsieur tout le monde, du coup je n’ai rien vu (…) donc je n’ai pas cherché plus loin".

Des propos dénoncés comme homophobes par Medhi Aïfa, le président de l’Amicale des jeunes du Refuge.

L’association, qui a révélé cette affaire dans les médias et l'a portée devant le Conseil de l’Ordre, indique que le médecin a persisté dans ses commentaires en parlant "d’intonation de voix très aiguë, d’hommes qui marchent sur une ligne en se déhanchant".

"C’est inquiétant qu’un médecin qui a fait des années d’études, puisse avoir un regard aussi réducteur de l’homosexualité et des homosexuels en général", estime son président.

La décision de poursuivre le médecin devant la chambre disciplinaire de première instance du Conseil régional de l’Ordre des Médecins pour "manque de déontologie" doit être rendue le lundi 9 janvier.

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