Dans une lettre au journal espagnom El País, Luis Alberto González Delgado avait écrit: "J'ai épousé un homme en 2012. Ce ne serait pas important si ce n'était pas que je travaille en tant que professeur de religion dans deux écoles secondaires publiques à Lanzarote".

"À la fin de l'année je me suis marié, et je pensais que c'était opportun, pour des raisons de transparence, que je révèle mon statut à l'évêque [de son diocèse]", explique-t-il dans la lettre.

Après avoir révélé sa sexualité et son mariage au prélat, il a d'abord été autorisé à conserver son emploi. "Soit l'évêque des Canaries ne considérait pas que le sujet était important, soit il avait une nouvelle approche du sujet, s'est dit le professesur. Dans les deux cas, c'était de bonnes nouvelles".

Mais, après la publication de sa lettre dans la presse, le professeur a été congédié malgré quinze ans de bons et loyaux services dans son établissement. 

Il a déclaré au journal El Païs qu'il n'a pas été surpris par la décision dans la mesure où son mode de vie l'avait mis en contradiction avec l'Eglise catholique qui s'oppose vigoureursment au mariage homosexuel partout dans le monde.

Toutefois, Luis Alberto González Delgado affirme qu'il n'a pas l'intention de quitter l'Eglise. 

Jesús Generelo de la Fédération nationale des lesbiennes, gays, transsexuels et bisexuels (FELTGB) a réagi à ce licenciement: "Cette collusion entre l'Eglise catholique et l'Etat est honteux. L'école est un lieu d'apprentissage, pas d'endoctrinement", a-t-il affirmé.