"Pour mieux protéger les transsexuels, un projet de loi comprenant tous les aspects juridiques et religieux a été préparé et envoyé au Centre de recherche du Parlement qui est en train de l'examiner", a déclaré Habibollah Massoudi Farid, adjoint pour les affaires sociales de l'Assistance sociale.

Depuis une fatwa (décret religieux) de l'imam Khomeiny, le fondateur de la République islamique décédé en 1989, l'Iran reconnaît la transsexualité et des opérations de changement de sexe sont régulièrement menées dans le pays, l'assistance sociale prenant en charge une partie des frais. Cette fatwa a été confirmée par les nouvelles autorités.

"Depuis 2002, 1800 personnes se sont adressées à nos service", dont 330 lors de l'année iranienne 1393 (mars 2014-mars 2015), a déclaré M. Farid.

Il a précisé qu'une fois la transsexualité d'une personne confirmée par des psychiatres, la personne est présentée à la justice et la médecine légale.

"Pour empêcher tout problème en raison de leur apparence, la médecine légale leur fournit une lettre confirmant leur transsexualité pour que la police ne prenne pas de mesures à leur égard", a déclaré le responsable.

La société iranienne, encore très traditionnelle, accepte toutefois mal ce phénomène, alors que l'homosexualité est totalement interdite dans le pays et punie de la peine de mort en cas de récidive.