"Nous avons ouvert depuis le 13 décembre 2014 un sauna gay et nous rencontrons des problèmes avec le maire de la commune qui a demandé sa fermeture devant le Conseil d'Etat après avoir perdu le jugement devant le Tribunal Administratif", expliquent les propiétaires du sauna Les Terrasses sur la commune de Lisses dans l'Essonne.

Le contentieux entre le maire et le sauna dure depuis quatre ans, à la fois sur le terrain administratif et judiciaire.

Stéphane Mahé, le patron du sauna gay, dénonce un acharnement du maire "divers droite" de la commune contre son établissement.

Lui fait planer le soupçon d'homophobie sur l'édile qui s'en défend en se réfugiant derrière des questions de "réglementation" de normes de sécurité.

Le feuilleton des embûches rencontrées par les créateurs du sauna est long et fourni. Et c'est vers la justice qi'ils se sont tournés pour défendre leur projet. 

Le tribunal administratif de Versailles leur a donné raison, fin 2014, en suspendant un arrêté du maire empêchant l'ouverture du sauna. L'établissement a donc ouvert ses portes, mais ce dernier a relancé l'affaire devant le Conseil d'Etat et considère cette ouverture comme "illégale". 

"Aucun établissement susceptible de recevoir de la clientèle à orientation homosexuelle ne pourra s'installer sur mon territoire", aurait juré le maire de Lisses - en termes nettement plus chatiés - selon le patron du sauna.

En attendant la décision du Conseil d'Etat, les Terrasses sont ouvertes et commencent "doucement à attirer du monde". Et ce sans sectarisme puisque les jeudis soirs sont ouverts aux hétéros.