Cette structure est la première du genre à ouvrir en Allemagne mais une autre, plus importante, doit voir le jour en février à Berlin. "Personne n'est encore installé mais c'est une question d'un jour ou deux, les locaux sont prêts", a expliqué Michael Glas, 55 ans, responsable de l'association "Fliederlich".

"Actuellement, quatre personnes venant d'Iran, d'Irak, de Syrie et d'Ethiopie ont fait une demande" de logement dans cette structure située dans "une petite maison sur deux étages" qui peut au total "accueillir huit personnes", a-t-il précisé.

"Les préjugés ne disparaissent pas une fois les frontières franchies", a-t-il souligné, expliquant que les homosexuels menacés dans leur pays en raison de leur orientation sexuelle le sont aussi dans les centres de réfugiés où ils se trouvent en Allemagne.

Au cours des trois derniers mois, l'association "Fliederlich" a été contactée par une vingtaine de réfugiés se trouvant dans cette situation et demandant de l'aide, la moitié souhaitant en outre la création d'un "logement sûr" pour les accueillir.

A Berlin, la structure d'accueil dont la capacité est d'environ 120 places, devrait être lancée "pendant la dernière semaine de février", a expliqué au quotidien "Neues Deutschland" Marcel de Groot, responsable de l'association "Schwulenberatung" qui doit gérer l'endroit.

Aucune statistique nationale n'est disponible en Allemagne sur les délits et crimes commis à l'encontre des minorités sexuelles dans les foyers d'accueil de migrants. Selon l'association gay et lesbienne de Berlin-Brandebourg (LSVD), entre août et décembre 2015, 95 personnes se sont tournées vers elle pour signaler des cas d'agressions, dans ces seuls deux Länder.

(Source AFP)